Montréal, le 18 décembre 2019. – La campagne 5-10-15 est très déçue de l’annonce faite aujourd’hui par le ministre du Travail de hausser le salaire minimum de 0,60 $ le 1er mai prochain.
Selon Mélanie Gauvin, co-porte-parole de la campagne : « Nous avions espoir que le gouvernement voie, dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, un bon moment pour augmenter le salaire minimum à 15 $ l’heure et ainsi améliorer les revenus de centaines de milliers de travailleuses et travailleurs du Québec. » Elle ajoute : « Malheureusement le manque à gagner pour atteindre 15 $ l’heure est encore très important. Un salaire minimum à 13,10 $ l’heure permet à peine de couvrir les besoins essentiels et ne donne pas les marges de manœuvre nécessaires pour réellement sortir de la pauvreté ».
Rappelons que l’an dernier, c’est environ 730 000 personnes qui gagnaient moins de 15 $ de l’heure au Québec. De ce nombre, 228 700 étaient rémunérées au taux général du salaire minimum et parmi ces personnes, 61 % n’étaient pas aux études, 41 % étaient âgées de 25 ans et plus et 63 % gagnaient l’unique revenu de travail de leur famille.
Parce que travailler au salaire minimum rime encore et toujours avec pauvreté, le gouvernement doit porter le salaire minimum à 15 $ l’heure le plus rapidement possible.
Les sept organisations membres de la campagne 5-10-15 sont : le Front de défense des non-syndiquéEs, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).