Montréal, le 17 décembre 2019. – La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) réagit prudemment au contenu du dépôt fait par le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) et croit qu’il annonce un réel processus de négociation.
D’entrée de jeu, la présidente de la FPPC-CSQ, Suzanne Tousignant, voit d’un bon œil le fait que les parties syndicale et patronale ont identifié certaines problématiques et certains enjeux communs comme base de négociation.
« Malheureusement, les solutions proposées sont divergentes. Il y aura donc assurément des discussions importantes entre les parties au cours des prochains mois, surtout que certaines demandes patronales nous inquiètent, car elles représentent un véritable recul dans nos conditions de travail », déplore la leader syndicale.
Des solutions différentes
Cette dernière renchérit en donnant l’exemple des mesures proposées pour contrer la rareté de main-d’œuvre.
« Alors que la partie syndicale propose des solutions attrayantes afin d’attirer et de retenir du personnel professionnel, la partie patronale choisit d’ajouter des contraintes à l’acceptation de congés sans traitement ou de demandes pour le programme volontaire de réduction du temps de travail (PVRTT). Nos vis-à-vis patronaux vont devoir réaliser que, dans le contexte difficile actuel de surcharge de travail et d’épuisement du personnel, la seule porte de sortie qu’il reste pour plusieurs de nos membres est la possibilité de réduire leur temps de travail. Fermer cette porte qui s’ouvre à eux ne serait pas sans conséquence », prévient Suzanne Tousignant.
D’autres mesures contenues dans le dépôt patronal déplaisent également à la FPPC-CSQ, notamment celle visant à accroître la flexibilité des horaires de travail ou encore celle ayant pour but de retarder l’obtention de la permanence pour les employés temporaires.
Une confiance prudente
Malgré ces réserves, Suzanne Tousignant demeure confiante pour les négociations à venir, à la condition que les interlocutrices patronales à la table de négociation disposent de mandats et d’une vraie marge de manœuvre financière.
« Si nous avons en face de nous des vis-à-vis patronaux qui disposent d’une certaine latitude pour négocier et qui font preuve d’ouverture et de créativité, alors je suis confiante que nous pouvons trouver des solutions qui satisferont les deux parties », conclut la présidente de la FPPC-CSQ.