Montréal, le 26 novembre 2019. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) accueillent positivement l’annonce faite par la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, visant à améliorer l’offre de services en matière d’hébergement et de soins de longue durée pour les personnes en perte d’autonomie.
D’entrée de jeu, la CSQ et la FSQ-CSQ considèrent essentiel qu’il y ait création de nouvelles places d’hébergement, compte tenu des nombreuses personnes en lourde perte d’autonomie qui sont toujours sur une liste d’attente.
« Ces 2 600 places sont les bienvenues, mais elles ne suffiront pas pour répondre aux besoins actuels et futurs qui sont en augmentation croissante. De plus, il faut rappeler qu’entre 2013 et 2017, il y a eu réduction de 2 763 places à cause de la hausse des critères d’admission et la fermeture de lits dans les CHSLD publics de plusieurs régions du Québec », explique Sonia Ethier, présidente de la CSQ.
Des CHSLD à consolider
Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, voit tout de même d’un bon œil la décision gouvernementale d’améliorer plus de 2 500 places actuelles dans le réseau des CHSLD du Québec.
« Même si la ministre Blais affirme qu’il n’y aura pas deux classes de résidents, c’est-à-dire entre ceux habitant en CHSLD et ceux habitant en maisons des aînés, nous ne sommes pas rassurés. Même si les tarifs seront les mêmes pour toutes et tous, on ne peut pas être aussi affirmatif pour ce qui est de l’offre de services et des critères d’admissibilité. Il faut donc que le gouvernement continue de réinvestir de façon importante dans la transformation des CHSLD actuels », soutient Claire Montour.
Investir dans le personnel
En terminant, la CSQ et la FSQ-CSQ appellent le gouvernement à améliorer de façon importante les conditions de travail et d’exercice du personnel œuvrant dans les CHSLD actuels pour éviter un éventuel exode vers les futures maisons des aînés. « C’est bien beau d’investir plus de 2,6 milliards de dollars dans des bâtiments, mais il faut également investir dans le personnel qui rend ces milieux de vie plus humains », concluent Sonia Ethier et Claire Montour.