Montréal, le 4 juin 2019. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) tient à réagir à la suite de l’annonce du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ce matin prévoyant l’ajout de 70 millions de dollars pour venir en aide aux élèves vulnérables.
Découlant du dernier budget, ce réinvestissement constitue un pas dans la bonne direction sauf que, comme l’avait indiqué la CSQ lors du budget, le gouvernement ne réinjecte que
170 millions de dollars supplémentaires en éducation. Rappelons que les compressions globales de la dernière décennie cumulaient encore tout près de 500 millions de dollars. Ces
70 millions de dollars annoncés ce matin ne représentent pas des investissements supplémentaires à ceux annoncés en mars dernier.
« Même si l’ajout de près de 650 ressources constitue un pas dans la bonne direction, cette mesure ne permettra de répondre qu’en partie seulement aux besoins criants des écoles pour les aider à soutenir les 225 000 élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA). Compte tenu de la situation qui prévaut dans le réseau, ce réinvestissement nous apparaît bien ténu. On ne peut pas effacer dix ans d’austérité et des centaines de millions de dollars de compressions avec cet ajout. Ces compressions ont affecté autant les services directs aux élèves que les capacités administratives pour soutenir le réseau. Il est donc important de remettre cette annonce en perspective », a réagi la présidente de la CSQ Sonia Ethier.
« Lorsque le ministre affirme qu’il assure un seuil de services, on peut sérieusement en douter parce que cet ajout n’est pas suffisant. De plus, il faut assurer la pérennité de ces ressources en les protégeant d’une prochaine ronde de compressions. Il faudrait donc que l’ajout de celles-ci et les sommes qui en découlent soient inscrites noir sur blanc dans les règles budgétaires de base », a ajouté Sonia Ethier.
« Enfin, pour attirer autant de ressources, personnel de soutien, enseignantes et enseignants et professionnelles et professionnels, il faut nécessairement s’atteler à bonifier les conditions de travail qui ont été, elles aussi, mises à mal au cours de la période d’austérité. Le fait de prévoir des équipes mobiles pour parcourir les régions éloignées du Québec n’est pas une solution appropriée. Il faut consolider les équipes et faire en sorte qu’elles soient présentes, dans les écoles, afin d’assurer les suivis appropriés auprès de tous les intéressés. Il s’agit d’un incontournable pour nous », a conclu Sonia Ethier.