Travail
Semaine de la Santé mentale : Voir autrement pour contrer la détresse psychologique
8 mai 2019
L’importance de promouvoir la santé mentale devient un enjeu de société majeur au moment où de plus en plus de gens s’éclipsent de la vie active, ne pouvant plus suivre le rythme et où les changements sont multiples et quotidiens.
On estime que deux étudiantes et étudiants sur trois au niveau secondaire vivent un stress qui a une influence négative sur leurs études, que la moitié des étudiantes et étudiants à l’université ressentirait des symptômes dépressifs, que le quart des travailleuses et travailleurs éprouverait de la détresse psychologique et que trois personnes agricultrices sur cinq vivraient de l’anxiété.
Dans une époque où l’on tente de trouver un équilibre à la fois dans sa vie personnelle et au travail alors que nous sommes en pénurie de main-d’œuvre, d’intensification des demandes au travail et d’adaptations constantes dans la vie quotidienne, il est urgent de voir autrement et de mettre de l’avant des stratégies pour favoriser une bonne santé mentale.
Dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale, qui se tiendra du 6 au 12 mai 2019, le Mouvement Santé mentale Québec lance un cri du cœur afin de mobiliser la société face à ce mal de l’âme pour qu’ensemble nous puissions découvrir de nouvelles pistes de solutions.
La santé mentale : une priorité
L’Organisation mondiale de la santé mentionne qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale. On oublie que beaucoup de gens vivent de manière presque permanente à la limite de leurs capacités ou dans un état de vulnérabilité important. Cette situation a un effet sur les personnes et sur leur environnement. Au travail par exemple « la surcharge de travail, l’intensité et la complexité des tâches provoquent du stress, de l’épuisement professionnel, des symptômes de dépression et d’anxiété et même de la violence et du harcèlement psychologique. Les études le montrent clairement. Il s’agit d’un problème d’organisation du travail et non pas de performance individuelle » indique Sonia Ethier, présidente de la CSQ. On estime que le tiers des réclamations d’assurances découlerait d’un problème de santé mentale et que le coût de l’absentéisme serait estimé à 16 milliards de dollars annuellement au Canada.
Pour Renée Ouimet, directrice du Mouvement Santé mentale Québec, « nous contribuons trop souvent à cette souffrance, aux exigences de performance, à la volonté de faire plus avec moins et à la « banalité du mal », comme dirait Hannah Arendt ». Pourtant, parler de santé mentale et revoir nos manières de faire, nos stratégies d’adaptation peuvent être profitable individuellement et socialement.
En effet, seulement au niveau du travail, on estime que les organisations qui prennent soin de la santé mentale de leurs employés les rendraient plus heureux et économiseraient jusqu’à trois fois leurs investissements. Il faut donc non seulement outiller les individus, mais aussi mettre en place des stratégies collectives.
L’accumulation du stress au travail peut mener à l’épuisement professionnel ou à la dépression. Il n’est pas facile de reconnaître les symptômes, mais si vous ou un de vos collègues vivez de la détresse psychologique, agissez. Pour des conseils et des solutions, consultez votre syndicat ou www.lacsq.org/sst | |
Par des paroles et des gestes blessants et répétés, le harcèlement empoisonne la vie des gens qui en sont victimes. Si vous ou un de vos collègues êtes dans cette situation, parlez-en. Pour des conseils et des solutions, consultez votre syndicat ou www.lacsq.org/sst | |
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Cris, insultes, menaces, coups, voies de fait, agressions : agissons contre la violence au travail. Déclarez les incidents et parlez-en à votre syndicat. Pour des conseils et des solutions, consultez votre syndicat ou www.lacsq.org/sst | |
Le monde du travail a beaucoup changé au cours des dernières décennies. Afin de mieux comprendre les réalités parfois difficiles que nous sommes susceptibles de vivre dans nos milieux de travail, il faut comprendre comment nous en sommes arrivés là. Surtout, il faut prendre conscience que nous ne sommes pas responsables des souffrances que nous pouvons ressentir ou vivre, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire. Cette prise de conscience se veut également une première étape visant à comprendre comment fonctionnent nos milieux de travail afin d’être davantage en mesure par la suite de faire collectivement des choix différents et de passer à l’action pour changer et améliorer les conditions dans lesquelles nous exerçons notre travail. | |
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