Montréal, le 25 novembre 2018. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) suivra avec grand intérêt le discours inaugural du nouveau premier ministre, François Legault, alors que les attentes dans le secteur public sont très élevées.
« Que ce soit en éducation et enseignement supérieur, en santé ou en petite enfance, la CAQ et son chef ont créé d’importantes attentes, promettant un changement significatif pour le personnel et la population. Nous sommes donc impatients de voir comment se traduiront les engagements pris au cours de la campagne électorale », souligne, d’entrée de jeu, Sonia Ethier, présidente de la CSQ.
Des propos peu rassurants
Alors que les travaux parlementaires ne sont pas encore débutés, la leader syndicale juge préoccupants certains propos tenus par différents membres du gouvernement caquiste jusqu’à maintenant.
« Quand j’entends le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, se dire prêt à investir encore plus d’argent public dans Bombardier, ou le premier ministre mettre en doute du jour au lendemain l’existence du surplus de 3 milliards de dollars et vouloir accélérer les projets miniers, et j’en passe, cela n’est rassurant pour personne », ajoute la présidente de la CSQ.
Un retard financier à rattraper
La Centrale rappelle que nos services publics et ceux qui y travaillent ont subi durement les coupes et compressions constantes des dernières années :
« Il y a un énorme retard financier à rattraper pour remettre sur pied nos réseaux publics de services à la population, et ça presse. Malheureusement, François Legault trouve plus urgent de déposer un projet de loi en vue de baisser la taxe scolaire au détriment des services à la population. Cela n’augure rien de bon de le voir se priver de 700 millions de revenus alors que des réinvestissements majeurs sont nécessaires pour les services publics », commente Sonia Ethier.
Une ouverture espérée
En terminant, la présidente rappelle que les membres de la CSQ œuvrant en éducation et enseignement supérieur, en santé et en petite enfance ont une connaissance des problèmes dans leur milieu et une expertise qui doit être mise à profit pour mettre en place des solutions.
« Nos gens sont particulièrement préoccupés par leurs conditions de travail, qui les rendent de plus en plus malades, et la qualité des services à la population. Il faut collectivement agir et nous espérons une ouverture du nouveau gouvernement en ce sens. Des gestes doivent être posés rapidement pour soulager les travailleuses et travailleurs du secteur public », conclut Sonia Ethier.