Montréal, le 29 août 2018. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) réagissent à l’étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) sur les conditions de travail du personnel et les compressions budgétaires en éducation, publiée aujourd’hui. L’étude révèle notamment que les importantes compressions sont venues alourdir la tâche de l’ensemble du personnel. De plus, la moitié du personnel de l’éducation estime que les contraintes du travail ne lui permettent plus d’atteindre un équilibre travail-famille sain.
Citations
« Les conclusions de l’étude sont sans équivoque et font écho à ce que nous dénonçons depuis plusieurs années. Le milliard de dollars de compressions imposées en éducation a eu de graves impacts sur les conditions de travail du personnel. Même s’ils sont toujours passionnés par leur travail auprès des élèves, le quotidien des personnels enseignant, de soutien et professionnel rime plus souvent qu’autrement avec surcharge, précarité et épuisement », soutient Sonia Éthier, présidente de la CSQ.
« Le temps des promesses creuses est terminé. Le prochain gouvernement devra poser des gestes concrets pour améliorer l’éducation publique au bénéfice des élèves et du personnel, comme le souhaite clairement l’ensemble de la population du Québec », ajoute la présidente.
Principales conclusions
Du côté des enseignantes et des enseignants, l’étude confirme que la charge de travail est beaucoup trop lourde. En effet, le personnel est forcé de sacrifier ses dîners, de rester plus tard à l’école, et de travailler en fin de soirée ou les fins de semaine.
Pour le personnel de soutien, c’est la problématique de la précarité qui s’est accentuée depuis les compressions. Près de la moitié des répondantes et répondants craignent année après année que leur poste soit aboli.
Pour sa part, le personnel professionnel est constamment en surcharge. Cette situation vient non seulement limiter la capacité du personnel à bien planifier son travail, mais l’oblige également à mettre de côté les interventions préventives afin de pouvoir répondre aux urgences.
Les propositions de la CSQ
Afin de renverser la vapeur et de remédier à cette situation inacceptable, la CSQ réitère ses propositions et demande à l’ensemble des partis politiques de prendre les engagements suivants :
- garantir un financement stable de l’éducation;
- améliorer les conditions de travail et d’exercice du personnel;
- reconnaître pleinement l’expertise du personnel de l’éducation.
Rappelons que cette étude a été réalisée avec le soutien de la CSQ et que les 8 500 répondantes et répondants sont membres de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ).