Montréal, le 5 février 2018. – À l’aube de la rentrée parlementaire, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) presse le gouvernement de concrétiser des dossiers majeurs pour la population avant les prochaines élections.
Des dossiers à régler
D’entrée de jeu, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, réclame que la ministre Dominique Vien procède à la refonte des normes du travail promise depuis trop longtemps. De plus, la Centrale est toujours en attente d’une loi-cadre sur la conciliation famille-travail-études.
« Ce sont là deux dossiers qui préoccupent grandement les travailleuses et travailleurs du Québec, avec raison », souligne Louise Chabot.
Restaurer les services publics
Comme la Centrale l’a indiqué dans le cadre des consultations prébudgétaires, le gouvernement doit absolument agir pour restaurer les services publics qui ont été passablement malmenés au cours des dernières années par l’austérité.
« Le gouvernement doit faire un virage à 180 degrés et redonner à la population des services publics qui sont à la hauteur de leurs besoins et de leurs attentes. Il en va de la sécurité et du bien-être de tout le monde et de la qualité des conditions de travail du personnel », ajoute la présidente.
Un examen de conscience nécessaire
Pour la Centrale, un profond examen de conscience s’impose dans certains dossiers. Que l’on pense au milieu de la santé, où la réforme est désavouée par toutes et tous dans le réseau, aux plus vulnérables de la société, qui ne peuvent pas compter sur un véritable plan de lutte à la pauvreté, ou au démantèlement de notre réseau public de la petite enfance, si précieux pour les familles québécoises.
Louise Chabot ajoute que le gouvernement doit absolument hausser le niveau des investissements en éducation et en enseignement supérieur afin qu’on puisse se donner les ressources nécessaires pour favoriser et améliorer réellement la réussite éducative. Même exigence du côté de la santé, où la gravité de la crise qui a cours actuellement est directement attribuable au sous-financement du réseau, au manque de personnel et aux conditions de travail devenues inhumaines.
Quelques mois pour se rattraper
En terminant, la présidente de la CSQ mentionne au premier ministre, Philippe Couillard, que la population québécoise et les travailleuses et travailleurs ont payé un prix élevé pour les choix politiques austéritaires qu’il leur a imposés durant presque tout son mandat. « Il serait temps qu’il réalise qu’il ne lui reste que quelques mois pour agir afin de soulager la population et de valoriser le personnel du secteur public s’il veut que ceux-ci conservent un souvenir moins douloureux de son gouvernement », conclut Louise Chabot.