Québec, le 5 juin 2017. – Le porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés, Harold LeBel, l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR), l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ), le Carrefour 50 + du Québec ainsi que le réseau FADOQ unissent leur voix pour réclamer au gouvernement du Québec la tenue d’états généraux sur les conditions de vie des personnes aînées.
EN BREF
Le Parti Québécois et cinq organismes d’aînés réclament la tenue d’états généraux sur les conditions de vie des aînés au Québec.
Le gouvernement doit cesser de prendre à la légère le défi que représente le vieillissement de la population.
À ce sujet, il doit entendre tous les acteurs de la société.
À la suite du forum gouvernemental tenu la semaine dernière sur l’évaluation de la politique Vieillir et vivre ensemble (VVE), le Parti Québécois et les organismes d’aînés constatent qu’il n’y a pas de vision d’ensemble quant aux différents enjeux touchant les aînés dans les décisions du gouvernement.
Les forums ne donnent pas la parole aux aînés
« Lors des différents forums organisés par le gouvernement, on se parle uniquement entre spécialistes. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais il faut envisager un format où les syndicats, les municipalités, les préposés, les infirmières et les autres intervenants du milieu pourront avoir l’occasion de s’exprimer sur la réalité qu’ils vivent sur le terrain. C’est assez incroyable de constater que le Secrétariat aux aînés, sous la tutelle du ministère de la Famille, n’est membre d’aucun comité ministériel intégrant les enjeux vécus par les aînés. Le gouvernement ne prend clairement pas au sérieux le défi que représente le vieillissement de la population », a déclaré le député de Rimouski, Harold LeBel.
« Nous sommes insatisfaits de la formule « forum » qu’utilise le gouvernement depuis plusieurs mois. On doit arrêter de traiter à la pièce les enjeux liés aux conditions de vie des aînés. Lors de ces différents forums organisés par le gouvernement, on ne laisse aucune place aux aînés pour prendre la parole et identifier leurs priorités. Les états généraux sont nécessaires pour donner une réelle voix aux aînés et aborder en profondeur les conditions socioéconomiques des aînés du Québec », a de son côté réclamé Donald Tremblay, président de l’AQRP.
La nouvelle donne démographique commande un débat élargi
« La situation démographique du Québec n’est pas l’affaire d’un seul ministère et le gouvernement se doit d’exiger de ses différents organes une prise en compte obligatoire quant à cette réalité particulière au Québec. Ainsi, nous demandons au gouvernement de faire preuve de vision et d’aborder ces enjeux avec une perspective à long terme. Des états généraux nous permettront de tenir un réel débat de société afin que les politiques publiques reflètent la réalité démographique du Québec », souligne pour sa part le directeur général du réseau FADOQ, Danis Prud’homme.
« On juge une société à la manière dont elle traite ses aînés. Ce n’est pas normal que plusieurs aînés du Québec vivent encore aujourd’hui dans la pauvreté. La tenue d’états généraux nous permettrait collectivement de trouver des solutions concrètes pour assurer une meilleure qualité de vie aux aînés québécois », a renchéri la présidente de l’AQDR, Judith Gagnon.
« Chaque jour, on constate des situations qui affectent les conditions de vie de milliers de personnes aînées. Qu’on pense par exemple au manque de ressources consacrées au soutien à domicile ou encore aux frais accessoires, qui reviennent en force, par la bande. On en vient à se demander : quelle place pour les personnes aînées dans les soins de santé et dans notre société? Il est temps de s’asseoir ensemble pour dresser un réel bilan et se mettre en mode solution », a insisté la présidente de l’AREQ-CSQ, Lise Lapointe.