Montréal, le 16 octobre 2016. – Après 20 ans d’une politique familiale permettant l’accès à des services publics de qualité aux familles québécoises, en contribuant au développement de leurs enfants et en assurant une meilleure conciliation famille-travail, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et sa Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) participeront activement à la tournée de consultation de la Commission sur l’éducation à la petite enfance débutant cette semaine.
« En 1997, nous avons fait un choix de société très clair en adoptant une véritable politique familiale qui, au fil des ans, a perdu de son lustre en raison des compressions budgétaires répétées. Cette tournée de consultation est donc une chance à saisir pour bonifier notre réseau public de services de garde en mettant à profit nos réflexions communes pour favoriser l’avenir de nos enfants », estime Sonia Éthier, première vice-présidente de la CSQ.
Loin de la politique de 1997
La CSQ remarque l’effritement des principes basiques de la politique familiale. L’instauration de services de garde à contribution réduite (5 $ par jour) constituait à l’époque la mesure la plus innovatrice de ce nouvel énoncé de politique familiale. C’était une mesure concrète pour enrayer la pauvreté de certaines familles, particulièrement les familles monoparentales. C’était également une mesure facilitant la conciliation travail-famille, encourageant la réinsertion professionnelle ou encore stimulant les enfants de milieux défavorisés.
« Comme nous en sommes loin aujourd’hui, observe Mme Éthier. Notre objectif dans cette consultation sera de remettre les pendules à l’heure, de rétablir les faits, de proposer des solutions, de prendre le parti des enfants et des familles. »
Des enjeux fondamentaux
Par ailleurs, elle constate d’emblée que cet exercice démocratique sera l’occasion de brosser le portrait de la situation des services de garde au Québec : « Ce sera l’occasion de mettre en commun la réalité de chaque région en matière de services de garde, que ce soit en termes de qualité, d’accessibilité, d’universalité ou de gouvernance. »
C’est donc dans une perspective d’égalité des chances pour tous les enfants que la CSQ et la FIPEQ-CSQ feront entendre les voix de celles et ceux qui préparent les tout-petits à leur parcours scolaire. « Depuis le tout début de la politique familiale, la CSQ soutient ce choix de société. C’est avec le même engagement que nous proposerons, avec nos représentantes de la FIPEQ-CSQ, des pistes de solutions pour contrer l’affaiblissement de notre réseau public causé par le contexte d’austérité imposé par notre gouvernement », affirme Mme Éthier.
Développer notre politique familiale
La CSQ demeure convaincue qu’une politique familiale soutenue et en continuel développement ne peut que bénéficier à l’avenir d’une société plus juste et plus égalitaire.
« Il a été démontré que le réseau public des services de garde a permis une plus grande égalité des chances chez les enfants et offert une plus grande accessibilité au marché du travail aux femmes, contribuant ainsi à l’économie du Québec. Nous devons donc donner des ailes à notre réseau public afin d’avoir tout l’élan nécessaire pour conduire nos enfants vers les femmes et les hommes qu’ils promettent d’être », conclut Sonia Éthier.
Rappelons que la Commission est initiée par l’Association québécoise de la petite enfance (AQCPE) et menée par l’Institut du Nouveau Monde (INM).
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.