Montréal, le 15 octobre 2016. – Répondant à l’appel de plusieurs acteurs majeurs de la société civile québécoise, des milliers de personnes se sont rassemblées à Montréal, ce midi, pour réclamer le salaire minimum à 15 $ l’heure.
Partis du Parc le Prévost, dans le quartier Villeray, c’est sous les bannières des principaux groupes regroupés au sein de quatre grandes campagnes, 15 $ maintenant, 5-10-15, 15 plus et Minimum 15 $, et d’une pléiade d’autres organisateurs et alliés que les marcheurs ont fait résonner leur message au long des rues Christophe-Colomb et Jean-Talon à Montréal.
Au Québec, cette revendication est portée par plusieurs groupes communautaires, syndicaux, politiques et étudiants représentant des centaines de milliers de personnes.
Les groupes ont tenu à rappeler l’importance d’offrir un salaire décent, permettant à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs du Québec d’obtenir un salaire supérieur au seuil de faible revenu et de sortir de la pauvreté. Avec le salaire minimum actuel, soit 10,75 $ l’heure, une personne travaillant à temps plein toute l’année ne peut pas sortir de la pauvreté. En outre, une personne sur dix qui fréquente les banques alimentaires détient un emploi. Rappelons qu’au Québec, 733 700 personnes travaillent au bas salaire. La majorité ne sont pas aux études, travaillent à temps plein et ont plus de 25 ans.
Alors que les luttes contre les inégalités et la précarisation du travail s’imposent comme prioritaires, la revendication d’un salaire minimum à 15 $ l’heure au Québec devient incontournable. Cette hausse affectera directement 1 041 726 personnes, qui vivent avec 15 $ par heure ou moins, soit 26 % des salariées et salariés au Québec.
Les organisations qui sont à l’origine de la manifestation estiment qu’un consensus social est en train de se construire autour de la question du salaire minimum à 15 $ et qu’il est plus que temps que le gouvernement se mette au diapason de la population.
Membres organisateurs
- 5-10-15
- 15 & Fairness McGill
- 15 plus
- 15 $ maintenant
- Alternatives
- Alternative socialiste
- Association des travailleurs et travailleuses étrangers temporaires (ATTET)
- Association des travailleurs et travailleuses temporaires des agences de placement (ATTAP)
- Au bas de l’échelle
- Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
- Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
- Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI)
- Collectif pour un Québec sans pauvreté
- Comité chômage de l’est de Montréal (CCEM)
- Confédération des syndicats nationaux (CSN)
- Étudiant-e-s socialistes
- Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
- Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
- Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
- Front de défense des non-syndiquéEs (FDNS)
- Ligue communiste
- Mexicain.e.s uni.e.s pour la régularisation (MUR)
- Minimum 15 $
- Mouvement action chômage Montréal (MAC-Mtl)
- Mouvement autonome et solidaire des sans emploi (MASSE)
- PINAY (Organisation des femmes philippines du Québec)
- POPIR – Comité logement (Saint-Henri, Petite-Bourgogne, Côte-Saint-Paul et Ville-Émard)
- School of Community and Public Affairs Students’ Association, Concordia University (SCPASA)
- Syndicat des employé-e-s du Vieux-Port de Montréal
- Syndicat industriel des travailleuses et des travailleurs Montréal (SITT-IWW-Mtl)