Québec, le 15 décembre 2015. – Après une longue et impressionnante mobilisation du personnel enseignant, après des mois de négociations ardues et de pourparlers difficiles en raison de la marée de demandes patronales inacceptables, les déléguées et délégués de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) ont entériné hier soir le projet de l’entente de principe obtenue aux tables sectorielles des enseignantes et enseignants.
« Ce qui est sur la table permettra une amélioration des conditions de travail des enseignants, de même qu’une amélioration des conditions d’apprentissage des élèves, et c’est ce que nous visions. Non seulement nous avons réussi à conserver l’argent dans les classes dans le contexte d’austérité qui prévaut, mais nous sommes parvenus à améliorer le quotidien des enseignants dans les écoles », ont déclaré Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, et Richard Goldfinch, président de l’APEQ.
Des acquis consolidés et des ajouts de services
Si plusieurs éléments de l’entente intervenue protègent les services aux élèves de la volonté patronale de compressions, plusieurs autres mesures les bonifient. Voici quelques faits saillants :
– Protection intégrale de la taille des groupes (ratios) à tous les niveaux;
– Diminution de la taille des groupes en maternelle 5 ans (-1 élève);
– Protection de la totalité des enveloppes pour le soutien aux élèves en difficulté et reconduction complète de l’annexe qui encadre l’intégration des élèves handicapés et de ceux présentant un trouble grave du comportement;
– Bonification de 50 % de l’enveloppe de soutien à la composition de la classe, notamment en ce qui concerne l’intégration des élèves présentant un trouble du comportement;
– Maintien de la pondération dite à priori.
Par ailleurs, une lettre d’entente garantit le suivi d’un ajout de ressources enseignantes en milieu défavorisé pour de l’intervention précoce au primaire, en soutien aux élèves du secondaire et pour l’implantation de maternelles 4 ans.
Des conditions de travail améliorées
– Ajout de 400 postes à temps plein pour les enseignantes et enseignants de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes, et ce, sans contrepartie;
– Reconnaissance pleine et entière des six journées de maladie annuelles, qui deviennent monnayables;
– Introduction d’une obligation de consulter les syndicats locaux pour encadrer l’enseignement à distance;
– Protection de l’horaire de travail de 32 heures de présence à l’école.
Les syndicats membres de la FSE-CSQ et de l’APEQ convoqueront des assemblées générales au cours des prochaines semaines pour présenter l’entente de principe à leurs membres. Au-delà de cette entente de principe normative, rappelons que les questions dites financières, qui sont toujours en négociation à la table centrale avec le Front commun, doivent également faire partie du contrat de travail du personnel enseignant.
« Nous sommes satisfaits aujourd’hui d’avoir réussi à renverser la vapeur à la faveur d’un réinvestissement en éducation, alors que le réseau a subi un milliard de compressions durant les cinq dernières années », ont conclu Mme Scalabrini et M. Goldfinch.
Profil de la FSE-CSQ
La Fédération des syndicats de l’enseignement regroupe 35 syndicats représentant plus de 65 000 enseignantes et enseignants de commissions scolaires de partout au Québec. Elle compte parmi ses membres du personnel enseignant de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT), qui représente les 8 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires anglophones du Québec. Ensemble, elles représentent plus de 73 000 enseignantes et enseignants.