Montréal, le 29 octobre 2015. – Alors que les travailleuses et travailleurs des services publics en sont à leur quatrième journée de grèves tournantes, cette fois-ci dans les régions de Montréal et de Laval, les porte-parole du Front commun appellent le gouvernement à formuler de nouvelles offres afin de parvenir à une entente négociée.
« Il y a près d’un an que le Conseil du trésor a en main les revendications du Front commun, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. Jamais nous n’avons eu quelque réponse que ce soit aux enjeux que nous avons soulevés. En coupant des millions dans l’ensemble de nos services publics, le gouvernement libéral menace directement l’accessibilité aux réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation ainsi que de la fonction publique. En attaquant nos conditions de travail, le gouvernement risque de provoquer une perte d’expertise sans précédent dans nos services publics. Martin Coiteux doit laisser de côté son arrogance et cesser de considérer les services publics comme une simple colonne de chiffres, sans égard aux besoins de la population, sans égard aux conditions dans lesquelles les travailleuses et travailleurs livrent ces services. »
« Le ministre Coiteux doit cesser de se réfugier derrière le déficit zéro pour défendre l’indéfendable, martèle la porte-parole du SISP, Louise Chabot. La marge de manœuvre budgétaire, elle existe. Toutes nos organisations ont présenté de multiples propositions pour mieux financer les services publics. Dans le budget du Québec, c’est 1,6 milliard de dollars supplémentaires qui sont versés au fond des générations cette année. Prétendre qu’on n’a pas d’autre choix que d’appauvrir les travailleuses et travailleurs du secteur public alors qu’on accélère le remboursement de la dette et que l’on prépare des baisses d’impôts, c’est une insulte à l’intelligence des Québécoises et Québécois. Pour parvenir à une entente négociée, le gouvernement se doit de faire preuve d’ouverture. »
« Après une première semaine de grève, le message que nous envoient nos membres est très clair : ils n’acceptent pas de se faire appauvrir et de voir les services publics démantelés par le gouvernement libéral, rapporte Daniel Boyer, président de la FTQ. Ils sont plus que jamais mobilisés et déterminés. Nous ne souhaitons pas avoir à poursuivre ces moyens de pression, mais en refusant toute concession aux tables de négociation, le gouvernement ne nous donne pas le choix de poursuivre ce mouvement. Martin Coiteux doit déposer de nouvelles offres permettant d’en arriver à un règlement, faute de quoi les travailleuses et travailleurs du secteur public seront de retour sur les lignes de piquetage dès le 9 novembre. »
L’information quant aux établissements où s’exercera la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions est disponible au www.frontcommun.org/greve.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.