Montréal, le 21 avril 2015. – C’est seulement hier, en pleine période de questions, que le premier ministre Couillard, dans un flou artistique habituel, a refusé de confirmer la survie des forums jeunesse. Ce refus fait craindre le pire. De fait, depuis le 1er avril, les forums jeunesse régionaux vivent dans l’incertitude concernant leur avenir, leur financement et la poursuite de leurs activités. Certains ont même cessé leurs activités, laissant en plan des dizaines de projets régionaux.
« Cette attitude est irrespectueuse de tout le travail fait par les forums jeunesse, et ce, particulièrement dans les régions du Québec », affirme Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Sans contredit, la disparition des forums jeunesse constituerait un recul pour la jeunesse québécoise.
« Les forums jeunesse, ce sont plus de 300 jeunes administrateurs bénévoles qui s’engagent avec passion dans tous les territoires du Québec. C’est le seul réseau qui intervient auprès des jeunes et qui est gouverné par des jeunes, une voix unique qui prouve que les jeunes ont quelque chose à dire et n’ont pas à être vus comme une clientèle à desservir mais bien comme autant de citoyens et citoyennes capables de prendre leur place. Ce réseau, que l’on pourrait abolir pour des motifs structuraux, pas même économiques, est unique. Ne débâtissons pas ce dont nous avons à être fiers. Espérons que le gouvernement entende raison d’ici l’étude détaillée des crédits, jeudi prochain, où l’on connaîtra le sort précis réservé aux forums jeunesse régionaux », souligne la présidente de la CSQ.
Visiblement, les enjeux des jeunes ne semblent pas une priorité du gouvernement Couillard. La fermeture anticipée des forums jeunesse vient s’ajouter au récent rétrécissement du mandat et des activités des Carrefours jeunesse-emploi (CJE). De même, le gouvernement piétine quant à une nouvelle politique québécoise de la jeunesse et au renouvellement de la Stratégie d’action jeunesse. La dernière politique jeunesse remonte à 2001, alors que la stratégie jeunesse est échue depuis l’année dernière. « La seule chose que le gouvernement Couillard a fait à ce chapitre, c’est de jeter à la poubelle, par partisanerie, les résultats de la vaste consultation entreprise par le précédent gouvernement et qui visait à doter le Québec d’une nouvelle politique jeunesse », conclut la présidente de la CSQ.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.