Le but premier, c’est d’intégrer l’enfant dans le groupe. » Éducatrice spécialisée dans un CPE de la région de Québec, Mélanie Lamontagne1 nous aide à mieux comprendre son travail.

Selon les recommandations des spécialistes et avec l’accord des parents, l’éducatrice spécialisée met sur pied une intervention personnalisée pour chaque enfant, en contexte de groupe ou individuellement.

« On peut avoir des enfants avec le même diagnostic, mais qui n’ont pas du tout les mêmes besoins », résume celle qui utilise souvent dans son travail la communication imagée, comme les pictogrammes.

Même le moment de l’intervention est adapté en fonction des spécificités de l’enfant. « Avec l’éducatrice, on va cibler un moment de la journée, un moment où l’enfant a des besoins, pour y placer l’intervention. Par exemple, si l’enfant a des troubles de sommeil ou d’alimentation, on va intervenir au moment de la sieste ou du diner. Dans tous les cas, la clé pour que ça fonctionne, c’est la routine. Elle est essentielle! », poursuit-elle.

Valérie Grenon

Plus de ressources, une priorité

L’augmentation du nombre de ces interventions est cruciale pour assurer l’égalité des chances des tout-petits. Il s’agit d’ailleurs d’une priorité de la négociation de la nouvelle convention collective des milliers d’intervenantes en CPE membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ).

« Nous demandons au gouvernement qu’il double les ressources allouées aux enfants ayant des besoins particuliers. Investir aussi tôt dans le développement de nos tout-petits, c’est leur assurer un meilleur avenir », explique Valérie Grenon2.

Quant à Mélanie Lamontagne, elle voit l’impact quotidien de son métier, mais refuse de se donner trop de crédit. « Je suis contente que ça fonctionne, mais je donne pas mal plus le mérite à l’enfant qu’à moi! »


1 Mélanie Lamontagne est membre du Syndicat des intervenantes en petite enfance de Québec (SIPEQ-CSQ).
2 Valérie Grenon est présidente de la FIPEQ-CSQ.