Les maux de la langue

Douane

23 avril 2025

« À l’aéroport, plusieurs personnes font déjà la file pour passer les douanes. » Cette phrase contient une erreur très courante. Celle de mettre le mot douane au pluriel. Cette faute, que l’on trouve exclusivement dans les médias francophones canadiens, est sans doute un calque syntaxique de l’équivalent anglais customs, toujours au pluriel.

Par Martine Lauzon, réviseure linguistique

Lorsqu’on fait référence au poste frontalier, au « point de contrôle des passagers de biens ou de personnes d’un État à un autre » ou encore à la « taxe perçue sur les marchandises importées et exportées », on parle de la douane. Le mot douane s’emploie au singulier, excepté dans la langue de l’administration (par exemple : agente des douanes).

Quelques exemples où le singulier est de mise : passer la douane, franchir la douane, saisi à la douane, refoulé à la douane, fouillée à la douane, douane de l’aéroport, droits de douane.

Saviez-vous que…?

Parmi les nouvelles pratiques du transport aérien se trouve l’escalotage. Ce terme, formé sur le modèle d’escamotage a été proposé par l’Office québécois de la langue française. Il désigne le fait, pour une voyageuse ou un voyageur, de réserver un vol dont l’escale constitue la véritable destination souhaitée et donc de rester à cet endroit sans prendre le vol de correspondance. Il arrive en effet qu’un vol direct vers une destination choisie soit plus cher qu’un vol qui y fait simplement escale sur le chemin d’une autre destination. Une façon de faire des économies qui complique la vie des transporteurs aériens.