Éducation

450 enseignantes et enseignants du Nord en grève

16 janvier 2025

Quelque 450 enseignantes et enseignants de la Commission scolaire Kativik exercent leur droit de grève jusqu’au 21 janvier 2025 pour signifier leur exaspération face à des négociations qui font du surplace depuis trop longtemps.

Lors des jours ouvrables, le personnel enseignant en grève, représenté par l’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ), fera du piquetage devant les écoles des 14 communautés Inuit du Québec. En solidarité avec les collègues du Nord, plusieurs membres de la CSQ se sont rassemblés, le 16 janvier 2025, devant les bureaux de la Commission scolaire Kativik, à Montréal.

La manifestation du 16 janvier s’est déroulée en présence du président et du vice-président de l’AENQ-CSQ, Larry Imbeault et Tarek Khazen, du vice-président de la CSQ, Pascal Côté, du président de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Richard Bergevin, du président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, et du président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), de Jacques Landry.

(Photo : Jeffrey Malo)

« C’est forts d’un mandat à hauteur de 88 % que nous allons en grève pour exprimer notre exaspération au regard de ces négociations qui perdurent faute de volonté patronale. Nos demandes doivent être entendues et donner des résultats concrets si l’on veut attirer et garder du personnel, alors que le Nord vit une pénurie encore plus importante que le Sud. Plusieurs enjeux de fond restent à régler, notamment les primes d’attraction et de rétention des enseignants, la question de l’approvisionnement en eau potable et l’encadrement des incidents violents en classe. Il est plus que temps que ça se règle! », a dit Larry Imbeault.

« Nous déplorons que les négociations du Nord soient aussi longues et ardues alors que le réseau de l’éducation du Sud a réglé depuis plus d’un an déjà. Cette disparité n’est pas acceptable et nous appuyons sans réserve nos collègues de l’AENQ-CSQ, qui méritent de meilleures conditions de travail. Considérant l’immensité des besoins dans les établissements scolaires du Nord québécois, il est nécessaire de répondre rapidement aux importantes problématiques qui ont un impact à la fois sur les conditions de vie et d’exercice du personnel et sur les conditions d’apprentissage des élèves », ont fait valoir les dirigeants syndicaux présents lors de la manifestation.

Ils ont rappelé que le personnel de soutien et les professionnelles et professionnels de l’éducation ont aussi un mandat de grève en main, lequel pourrait être déclenché à n’importe quel moment si les discussions aux tables de négociation de la Commission scolaire Kativik ne débloquent pas.

La manifestation en images

 

Photos : Jeffrey Malo