Société
Pour du transport en commun accessible à toutes et tous!
31 octobre 2024
Le transport en commun en prend pour son rhume avec le gouvernement de la Coalition Avenir Québec et la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault. Resserrement des budgets, allongement des délais pour de nouveaux projets et maintenant, refus d’investir pour des mesures d’accessibilité dans le réseau du métro de Montréal.
Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ
« Montréal a un réseau de métro relativement moderne, explique Frédéric Vachon, organisateur communautaire et délégué syndical pour l’organisme Ex aequo, un organisme montréalais qui se consacre à la promotion et à la défense des droits des personnes ayant une déficience motrice. Pourtant, encore aujourd’hui, moins de la moitié des stations de métro sont accessibles à toutes et tous! »
« Quand on parle d’accessibilité, on parle de personnes ayant un handicap, oui, mais aussi de travailleuses ou de travailleurs accidentés, des parents avec des poussettes, des gens avec des vélos, etc. Ça touche tout le monde! », rappelle Laurent Thivierge, secrétaire général de la Fédération des syndicats de l’action collective de la CSQ (FSAC-CSQ).
Plus d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel à l’action lancé par Ex Aequo et la FSAC-CSQ, et ont entouré la station de métro Papineau, le 30 octobre dernier, pour dénoncer la suppression du financement pour les ascenseurs.
Contrairement à ce que nous pourrions penser, les mesures d’accessibilité sont utilisées très fréquemment. « En moyenne, un ascenseur dans le métro est activé 700 fois par jour », nous apprend Marie Turcotte, directrice générale d’Ex aequo. Ce qu’on demande, c’est que la ministre Guilbaut et le gouvernement Legault accordent à la Société des transports de Montréal (STM) la somme de 320 millions de dollars demandée pour la mise en accessibilité universelle de six stations de métro.
L’organisme a organisé une campagne de mobilisation pour sensibiliser la ministre à la question. En l’espace de seulement 16 semaines, soit du 13 mai au 30 août dernier, cette campagne a reçu 818 lettres d’appui demandant au gouvernement du Québec de bouger dans ce dossier. Malheureusement, encore à ce jour, ces missives sont demeurées sans réponse.
Retour sur l’événement en photos et en vidéo