Montréal, le 7 octobre 2014. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) tient à souligner la Journée mondiale pour le travail décent. « Par les temps qui courent, on ne peut pas dire que nos dirigeants soient très au fait de ce qu’est le travail décent avec les réformes idéologiques qu’ils tentent d’imposer », remarque Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Le travail décent, une condition essentielle au développement économique équitable
Rappelons que depuis 2008, la Confédération syndicale internationale (CSI) organise la Journée mondiale pour le travail décent, le 7 octobre. À cette occasion, dans le monde entier, les syndicats réitèrent d’une même voix l’importance du travail décent pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs.
Pour sa part, l’Organisation internationale du travail (OIT) milite afin que le travail soit source de dignité personnelle, de stabilité familiale, de paix dans la communauté et de démocratie, de croissance économique qui augmente les possibilités d’emploi productif et de développement d’entreprises. Pour l’OIT, le travail décent est une condition essentielle pour une mondialisation juste, pour lutter contre la pauvreté et un moyen d’instaurer un développement équitable, solidaire et durable.
Cette journée mondiale est en quelque sorte le rappel qu’encore aujourd’hui en 2014, des travailleuses et travailleurs de par le monde n’ont pas accès à des salaires décents, à des protections sociales et au droit de représentativité syndicale. Malgré leur dur labeur, ces personnes ont peine à survivre, et ce, en dépit des profits qu’engrangent les entreprises qui les emploient.
Les gouvernements Couillard et Harper, champions de l’indécence
La présidente de la CSQ souligne que « nos gouvernements provincial et fédéral, avec leurs lois et réformes arbitraires, vont totalement à l’encontre du concept du travail décent. Ce n’est certes pas à coup de compressions, de privatisation ou encore de lois antisyndicales que nous pouvons espérer une amélioration du travail décent. Au contraire ! Nous sommes dans une ère de recul flagrant en termes de conditions de travail. La politique de moins d’État, mieux d’État, ne favorise pas la stabilité, la lutte contre la précarité d’emploi, la reconnaissance du travail, des postes à temps complet et des emplois de qualité ».
La CSQ déplore les manipulations d’opinion publique en ce qui a trait aux réformes et aux projets de loi antisocial, antidémocratique et ouvertement à l’encontre des syndicats que s’évertue à promouvoir le gouvernement Couillard. « Avoir l’audace de nous imposer deux commissions bidon sur la révision des programmes et sur la fiscalité de même que les projets de loi sur les retraites (PL3) ainsi que celui visant à interdire la syndicalisation dans les entreprises agricoles (PL8) ne peut qu’infliger le coup de fouet nécessaire à l’ensemble des travailleuses et travailleurs pour dire non à toute cette indécence, martèle Louise Chabot. Nous disons non à l’austérité ! »
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.