Sherbrooke, le 24 septembre 2014. – À l’approche des prochaines négociations dans le secteur public, la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) se réunira demain et vendredi à Sherbrooke pour finaliser ses demandes dans le secteur collégial, et s’assurer que ses membres ne seront pas les premières victimes du climat d’austérité qui règne à Québec.
Présidente de la FPSES-CSQ, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Anne Dionne reconnaît que le climat actuel est inquiétant, tant pour ses membres des secteurs collégial qu’universitaire.
« Le personnel de soutien est souvent le premier à écoper lorsqu’il y a des compressions budgétaires. Pourtant, nous sommes des travailleuses et travailleurs de première ligne et nous assumons des services directs aux élèves. Nos membres représentent 120 classes d’emplois essentielles et ce n’est pas vrai qu’on peut nous imposer des compressions sans que cela ait de sérieuses conséquences dans les établissements », explique Anne Dionne.
Des mesures d’austérité qui inquiètent
La FPSES-CSQ réunit donc ses déléguées et délégués de la Commission de négociation des cégeps (CNC) pour mettre la touche finale aux demandes syndicales touchant les syndicats du secteur collégial, qui seront déposées bientôt au gouvernement.
« Nous complétons ainsi une démarche de consultation auprès de nos membres qui a duré près d’un an afin de connaître leurs préoccupations et leurs priorités. Au bout de cet exercice, nous pouvons dire que nos membres sont extrêmement inquiets face aux mesures d’austérité à venir. En effet, plusieurs ont déjà de la difficulté à joindre les deux bouts et ils entendent dire qu’ils doivent faire un effort supplémentaire, c’est très insécurisant », constate la présidente de la FPSES-CSQ.
Des conséquences sur la santé des membres
Cette dernière renchérit en mentionnant que la FPSES-CSQ exprime également des inquiétudes quant à la santé de ses membres.
« À plusieurs endroits, le personnel est déjà en surcharge de travail et l’on veut appliquer des coupes et compressions supplémentaires. Cela va nécessairement se traduire par une plus grande surcharge de travail, de la fatigue excessive, des problèmes de santé, des absences pour maladie et ainsi de suite. On se retrouve ensuite dans un cercle vicieux qui menace la qualité de nos services publics », dénonce Anne Dionne.
Des demandes claires
Outre le rattrapage salarial qui s’impose, plusieurs demandes viseront à améliorer les conditions de travail et à obtenir une meilleure reconnaissance.
Profil de la FPSES-CSQ
La FPSES représente près de 5 000 membres œuvrant dans treize établissements du secteur collégial, trois du secteur universitaire et quatre organismes de services en éducation.