Québec, le jeudi 16 mai 2024. – L’AREQ (CSQ), le mouvement des personnes retraitées CSQ, et l’AREQ, secteur Sept-Îles, craignent la pression que mettent le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord et le gouvernement caquiste sur les proches aidants, alors qu’ils comptent sur eux pour assurer le bien-être des personnes aînées dans le contexte de crise actuel.
Présente à l’assemblée publique régulière du conseil d’administration du CISSS de la Côte-Nord, Francine Girard, présidente de l’AREQ, secteur Sept-Îles, a questionné l’organisation sur le plan d’action mis en place pour limiter les impacts sur les personnes aînées. « C’est choquant de se faire répondre qu’ils auront besoin de proches aidants pour pallier le manque de capacité. Même s’ils ne seront pas responsables des services qui exigent des professionnels de la santé, les bénévoles devront s’occuper du bien-être des personnes âgées, comme leur permettre de bouger ou de marcher chaque jour », se désole madame Girard.
Des proches aidants déjà exténués
Ainsi, une lettre sera envoyée au cours des prochains jours par le CISSS afin de solliciter l’aide des proches aidants. Or, la majorité d’entre eux sont déjà épuisés et les organismes qui peuvent leur offrir du répit n’arrivent plus à répondre à la demande.
« Rappelons que le réseau de la santé québécois est le plus gros poste budgétaire », se permet Micheline Germain, présidente de l’AREQ. « Dans ce contexte, il est incompréhensible qu’on mette autant de pression sur les proches aidants pour assurer des services qui, mis de côté, pourraient avoir des conséquences sévères sur l’autonomie des personnes aînées », ajoute la présidente.
Et le respect des usagers?
Depuis des années, l’AREQ critique le recours aux agences. C’est pourquoi l’organisation a appuyé l’intention du gouvernement de mettre fin aux agences de placement. Mais l’absence d’un plan de transition rigoureux et réaliste place les usagers dans une situation inacceptable qui aurait pu être évitée.