Une négociation qui a des répercussions sur la Côte-Nord

De passage à Forestville dans le cadre de l’assemblée générale des déléguées et délégués du SIISNEQ-CSQ, les personnes représentant la CSQ en santé ont fait le point sur la négociation toujours en cours pour le renouvellement de leur convention collective. Une négociation qui concerne des enjeux qui ont des répercussions bien réelles sur la qualité des soins et leur accessibilité dans la région.

Par Félix Cauchy-Charest, conseiller CSQ

« Si le gouvernement et certains établissements de santé ont fait le choix de soutenir jusqu’à maintenant la main-d’œuvre indépendante venant du Sud – les fly-in fly-out – en assumant d’importants coûts financiers qui enrichissent plusieurs investisseurs privés, il est plus qu’urgent aujourd’hui de revoir les façons de faire », souligne Karine Ouellet Moreau, présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ).

Des coûts qui explosent et des bris de services

Les coûts de main-d’œuvre indépendante dans la région ont augmenté de 1664 % en 6 ans. De 6 millions de dollars en 2016-2017, ils sont passés à 100 millions de dollars en 2021-2022. Par ailleurs, il est à noter que le gouvernement se retrouve à payer 20 % aux agences en raison de l’éloignement de la région alors que le personnel sur place ne reçoit rien.

« Tout ça a de fortes répercussions sur l’attraction et la rétention au sein du réseau public et entraîne des bris de services fréquents dans certains départements », note Mme Ouellet Moreau.

Une négociation qui se poursuit

Notons que les personnes déléguées de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) ont rejeté à 98 % une proposition d’entente sectorielle par le gouvernement en janvier dernier et que les négociations se poursuivent afin de trouver des solutions aux problèmes soulevés par les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes.