Québec, le 1er mai 2014. – Poursuivant la tradition, les chefs des quatre centrales syndicales du Québec (FTQ, CSN, CSQ, CSD) rencontrent aujourd’hui le nouveau premier ministre du Québec, Philippe Couillard, à l’occasion de la Fête internationale des travailleuses et travailleurs.
La délégation syndicale, composée de Daniel Boyer, de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de Louise Chabot, de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de Jacques Létourneau, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et de François Vaudreuil, de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), profitera de cette occasion pour faire connaitre les principales préoccupations des travailleuses et travailleurs du Québec.
Conscients de l’état des finances publiques et à l’approche du dépôt du prochain budget, les porte-parole ont mis en garde le nouveau gouvernement contre la tentation de sabrer les services publics avant même d’avoir entamé une réflexion en profondeur sur la fiscalité. D’autant plus qu’au cours des dernières années, les préoccupations budgétaires des divers gouvernements qui se sont succédé ont semblé pencher beaucoup plus du côté des dépenses gouvernementales que de celui des revenus.
Les centrales syndicales ont fait savoir au premier ministre qu’un large débat sur le financement des services publics et la fiscalité s’impose, impliquant l’ensemble de la société civile, préalablement à toute décision concernant quelque mesure que ce soit, incluant la privatisation partielle de sociétés d’État.
Ils ont également informé le premier ministre de la nécessité de préserver et d’améliorer les services à la population, dont la force et la qualité reposent sur les épaules de celles et ceux qui dispensent directement les soins et services, tant dans les réseaux de la santé et de l’éducation que de la fonction publique ou des organismes gouvernementaux. De ce point de vue, leurs conditions de travail constituent une valeur sûre et non négligeable, qui devra être prise en compte lors de la prochaine ronde de négociations.
Les dirigeants syndicaux, s’ils partagent l’accent mis par le premier ministre sur la croissance économique et l’emploi, soutiennent que ces enjeux doivent être abordés dans l’esprit de l’économie durable, dans l’ensemble des secteurs économiques, et dans le respect des communautés locales et régionales. La création d’emplois, comme le candidat Couillard l’a répété au cours de la campagne électorale, doit être considérée sous un point de vue d’emplois à plein temps, de qualité et bien rémunérés.
Un autre sujet qui retiendra l’attention au cours de cette rencontre : celui des régimes de retraite, afin d’assurer à l’ensemble de la population, syndiquée ou non, une vie convenable à la retraite.
À ce sujet se greffe également une autre préoccupation d’ensemble : celle de protéger et assurer la santé et la sécurité du travail dans l’ensemble des milieux de travail. Vieille de plus de 35 ans, la Loi sur la santé et la sécurité du travail mérite d’être modernisée.
Les représentants des centrales syndicales ont aussi plaidé pour renforcer les droits des travailleuses et travailleurs non syndiqués, entre autres par la modernisation de la Loi sur les normes du travail. Les disparités de traitement sur la base du statut d’emploi sont inacceptables.
Pour la direction des quatre centrales syndicales, cette rencontre du 1er mai doit être plus qu’un exercice de relations publiques. Elle devra se traduire, dans les semaines et les mois qui viennent, par des engagements concrets de la part du gouvernement Couillard à l’endroit des travailleuses et travailleurs du Québec, les principaux artisans du développement de la société québécoise.
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