Société
L’intelligence artificielle en éducation : une question de confiance
4 avril 2024
Pour se tenir à la page des dernières tendances technologiques en enseignement, le colloque annuel de l’Association Québécoise des Utilisateurs d’Outils technologiques à des fins Pédagogiques et Sociales (AQUOPS) a peu d’équivalents au Québec. Chaque année, les curieux et les enthousiastes s’y donnent rendez-vous pour explorer les frontières sans cesse changeantes du numérique en éducation.
La 42e édition, qui s’est déroulée du 26 au 28 mars dernier, portait sur la technologie qui est sur toutes les lèvres : l’intelligence artificielle (IA).
Par Étienne Richer, conseiller CSQ
Plusieurs conseillères et conseillers de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et de ses fédérations ont eu l’occasion d’assister à des conférences offertes par des experts tels que Simon Collin ou, encore, Normand Roy. Les ateliers explorant les potentiels et les risques associés à l’utilisation de l’intelligence artificielle ont aussi retenu leur attention puisqu’ils réunissaient tantôt les participants d’un secteur en particulier et tantôt les spécialistes, ou les néophytes, de certains outils.
Dans tous les cas, nous avions la confirmation de l’importance que nous devons accorder, comme organisation syndicale, aux enjeux relatifs à l’IA. Celle-ci bouleverse non seulement les apprentissages, mais également notre travail en lui-même, et ce, peu importe notre secteur d’activité.
La clé du succès pour les projets d’implantation de l’IA : impliquer les gens du terrain
Le panel présenté par Créativité Québec et portant sur les suites à donner au rapport du Conseil de l’innovation du Québec a donné lieu à des échanges captivants entre mesdames Anne Nguyen, directrice IA du Conseil de l’innovation du Québec, Monique Brodeur, présidente du Conseil supérieur de l’éducation, Nathalie Germain, directrice générale du soutien stratégique et de la gouvernance du numérique au ministère de l’Éducation, ainsi que Natalia Cruz, coordonnatrice, gouvernance des données et accompagnement du réseau en utilisation de l’intelligence numérique au ministère de l’Éducation.
À une question portant sur l’intégration réussie de l’IA, notamment vis-à-vis de la formation du personnel enseignant, madame Germain a notamment insisté sur l’importance d’intégrer celui-ci dès le départ et la nécessité de travailler de manière transparente pour bâtir une relation de confiance. Sachant combien la consultation des syndicats est une notion malléable pour le ministère, ces paroles portent à réflexion. Il faudra juger l’arbre à ses fruits et demeurer vigilants afin que les projets intégrant l’IA impliquent réellement les travailleuses et les travailleurs dès les premières étapes de leur conception.