Éducation, Négociation
Saskatchewan et Québec : quand les enjeux de négo se ressemblent
21 février 2024
Les enseignantes et enseignants de la Saskatchewan se heurtent à de grandes difficultés avec le gouvernement conservateur de Scott Moe : classes qui débordent, problèmes liés à la composition de la classe, manque de soutien pour les élèves, en particulier ceux en difficulté. Même si le contexte est différent de celui du Québec, certains enjeux sont similaires.
En négociation depuis juin 2023, la Fédération des enseignantes et des enseignants de la Saskatchewan (FES) déplore l’impasse dans laquelle se trouvent depuis plusieurs semaines les discussions avec le ministère de l’Éducation et son ministre, Jeremy Cockrill.
Au total, 13 500 enseignantes et enseignants de 765 écoles saskatchewanaises ont tenu une première journée de grève, le 16 janvier dernier, puis une deuxième, le 22 janvier. Les enseignantes et enseignants ont repris leur moyen de pression les 1er, 7 et 16 février, lors de journées de grève tournante.
En entrevue à ICI Saskatchewan, la présidente de la FES, Samantha Becotte, a annoncé une intensification des moyens de pression à partir du 26 février si la négociation continue de faire du surplace. « Si le gouvernement provincial ne prend pas au sérieux les négociations, il peut s’attendre à ce que les actions non seulement se poursuivent, mais s’intensifient », a-t-elle déclaré.
Un semblant de déjà-vu
Le contexte dans lequel se trouve présentement le personnel enseignant de la Saskatchewan n’est pas sans rappeler celui vécu par les enseignantes et enseignants du Québec. Le personnel des deux provinces partage des enjeux communs, notamment sur les plans des salaires, de la taille et de la complexité des classes.
Des enseignantes et enseignants interrogés dans divers reportages affirment que les classes sont de plus en plus grandes, et de plus en plus difficiles à gérer. Si chaque enfant mérite une éducation où il peut réussir, il devient cependant compliqué d’aider tous les élèves comme il se doit.