Un réseau par et pour les jeunes

Les 8 et 9 février derniers, ce sont plus de 70 travailleuses et travailleurs de moins de 35 ans, membres de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui étaient réunis au Lac-Leamy, à Gatineau, à l’occasion du Réseau des jeunes de la Centrale. Chaque année, les réseaux permettent à des jeunes de partout au Québec d’échanger sur les réalités de leurs milieux et sur les grands enjeux qui les interpellent.

Par Étienne Richer, conseiller CSQ

Psychoéducatrice et membre du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation du Saguenay (SPPES-CSQ), Roxane Girard-Laprise en était à sa première participation au Réseau des jeunes. Interpelée sur ce qu’elle a préféré de l’évènement, elle s’empresse de répondre que « tout était intéressant », avant d’ajouter que son coup de cœur a été le panel en lien avec l’école à trois vitesses. « Il y avait des pistes de solutions que j’ai le gout d’amener à mes directions. Certaines solutions mentionnées qui étaient plus grandes que nous, mais ça m’a donné le gout de partager l’information! »

Également présente pour la première fois à un réseau, Stéphanie Labelle-Brisebois souhaite faire profiter ses collègues de son expérience. « J’ai l’impression qu’il y a des choses qui me touchent personnellement, mais je trouve important de prendre des notes, de rapporter ça dans mon milieu pour que l’information se rende », affirme l’enseignante en adaptation scolaire, membre du Syndicat de l’enseignement de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEJAT-CSQ).

Bien des participantes et participants attendaient avec impatience la présentation portant sur le projet de loi no 23 sur la réforme en éducation, adopté avant les fêtes. Ils ont pu bénéficier de l’expertise de Nathalie Chabot, conseillère à la Centrale, pour répondre à leurs questions. Il va sans dire que l’atelier sur la précarité des jeunes, la présentation du Réseau intersyndical pour le climat ainsi que les échanges avec Pierre-Antoine Harvey, économiste à la CSQ, à propos des négociations du secteur public ont été grandement appréciés.

Mobiliser la relève

Anne Dionne, deuxième vice-présidente de la CSQ et marraine du comité des jeunes, rappelle que ces derniers « représentent 30 % des membres de la Centrale ». Selon elle, le réseau revêt une double importance : « Porter la voix des jeunes [notamment auprès du conseil exécutif], mais aussi d’encourager la vie militante de la relève. »

Elle remarque également que les jeunes en profitent bien souvent pour faire des liens entre leur réalité et celle de leurs collègues ailleurs au Québec. Un constat partagé par Roxane Girard-Laprise : « J’ai rencontré tant de jeunes aujourd’hui! C’était le fun de voir que ce n’est pas partout pareil et qu’il y a des défis dans tous les milieux. Ça m’amène à voir le beau dans mon travail. »

Si Anne Dionne n’a pas bénéficié des réseaux lors de ses premières années de militance syndicale, d’autres ont eu cette chance. C’est le cas de Mélanie Déziel-Proulx, vice-présidente du Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (SSSO-CSQ). À quelques mois de la fin de son mandat au sein du comité des jeunes, elle invite les membres de moins de 35 ans à participer aux réseaux, à s’engager et, si cela les intéresse, à poser leur candidature pour faire partie du comité.

Afin de participer au prochain Réseau des jeunes, qui aura lieu dans la Capitale-Nationale, les 2 et 3 mai 2024, les membres de la CSQ peuvent dès maintenant manifester leur intérêt auprès de leur syndicat local.