Les maux de la langue
D’où vient le terme «traumavertissement»?
24 janvier 2024
Ce nouveau mot-valise, conçu à partir des noms traumatisme et avertissement, a le mérite de nous faire comprendre instantanément de quoi il s’agit. On évite ainsi d’utiliser son équivalent anglais : trigger warning.
Par Martine Lauzon, réviseure linguistique
On rencontre de plus en plus fréquemment ces avertissements qui préviennent qu’un contenu pourrait être susceptible de heurter, de troubler certaines personnes. Articles, films, vidéos, spectacles, expositions muséales, descriptions de cours universitaires sont accompagnés de mises en garde relativement aux divers sujets abordés, tels que les agressions sexuelles, la violence, l’automutilation, le racisme, le suicide.
Apparus à la fin des années 1990 sur les forums de discussion de groupes privés féministes, les traumavertissements signalaient au lectorat que de dures histoires vécues étaient relatées. De plus en plus présents de nos jours, jusqu’à se transformer parfois en simples avertissements, ils ont toujours pour but de protéger les personnes vulnérables ou les victimes de troubles post-traumatiques.
Saviez-vous que…?
Dans l’expression par acquit de conscience, le mot acquit est un dérivé du verbe acquitter et non du verbe acquérir, ce qui explique qu’il se termine par un t et non par un s. C’est donc dire que, lorsqu’on fait quelque chose « par acquit de conscience », on s’en acquitte afin d’être quitte avec sa conscience ou encore d’avoir la conscience tranquille. On ne veut pas prendre le risque d’avoir quelque chose à se reprocher.