Montréal, le 20 février 2014. – Dans le cadre de la consultation sur les conditions de vie des adultes hébergés en Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) ont déposé hier leur avis – L’urgence d’agir de façon cohérente – à la Commission de la santé et des services sociaux. « La présence d’un personnel qualifié constitue la meilleure garantie pour la sécurité et la qualité des soins. Mais encore faut-il qu’il soit en nombre suffisant ! Comment peut-on prétendre vouloir améliorer le fonctionnement des CHSLD en diminuant le nombre d’infirmières et en imposant une pénalité financière aux établissements ? » lance Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Gérer avec le gros bon sens
Pour la Centrale et sa fédération, on ne peut réclamer de meilleures conditions de vie et de soins dans les CHSLD sans aborder sérieusement la question de l’accessibilité et du financement public. Dans l’avis soumis à la Commission, il est démontré qu’on ne peut reconnaître l’alourdissement et la complexification de l’état de santé des résidents en CHSLD et, du même coup, démanteler les équipes professionnelles de soins. Les orientations et les pistes de solution qui devaient guider la création de milieux de vie de qualité pour les personnes en CHSLD n’ont certes pas été concluantes. Les mauvaises habitudes de gestion ne sont pas étrangères à cet échec.
Nos recommandations
« Ce n’est pas d’hier que les professionnelles et professionnels en soins veulent assurer une véritable qualité de services. On peut y arriver ! Il suffit que l’offre de services en CHSLD réponde vraiment aux besoins, que les ratios de professionnelles et professionnels soient adéquats sur tous les quarts de travail, et qu’enfin le jugement clinique et l’autonomie professionnelle soient respectés », assure Claire Montour, présidente de la FSQ-CSQ.
« Nous sommes à même de le constater, les mesures coercitives telles les pénalités financières, les fermetures de lits ou l’abolition de postes d’infirmières ne sont nullement des moteurs de qualité de soins et de vie en CHSLD. Il faut, au contraire, envisager leur financement dans une perspective sociale globale. C’est pourquoi la CSQ ne cesse de réclamer un sommet sur la fiscalité afin de financer adéquatement nos services publics », conclut Mme Chabot.
Pour consulter l’avis de la CSQ et de la FSQ-CSQ :
- Conditions de vie des adultes hébergés en CHSLD – L’urgence d’agir de façon cohérente
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSQ-CSQ
La Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) représente près de 7000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : centre hospitalier, centre de santé et de services sociaux (CSSS), centre de réadaptation, dispensaire, agence de la santé et des services sociaux, centre jeunesse et Héma-Québec.