Négociation

À quelques heures de la troisième séquence de grève

7 décembre 2023

À la veille de la troisième séance de grève prévue du 8 au 14 décembre, aucune entente n’est pour l’instant intervenue entre le gouvernement et le Front commun, qui a rejeté le nouveau dépôt patronal reçu le 6 décembre dernier. Les 420 000 travailleuses et travailleurs s’apprêtent donc à retourner sur les lignes de piquetage dès demain.

Le Front commun a annoncé le maintien de la grève de 7 jours qui débutera ce vendredi. « Il n’y aura pas d’entente sans la protection du pouvoir d’achat et sans un enrichissement permettant un rattrapage pour nos membres. Nous ne laisserons personne s’appauvrir, et ça, le gouvernement de la CAQ doit le comprendre », ont déclaré les chefs syndicaux lors d’une conférence de presse tenue à moins de 24 heures du début de la grève.

> Regardez la conférence de presse du Front commun du 7 décembre

Selon le Front commun, le gouvernement semble toujours aussi déconnecté de la réalité vécue par les travailleuses et les travailleurs des services publics, en offrant 12,7 % sur 5 ans, et non pas 16,7 %, comme il l’a écrit dans son dépôt.

La nouvelle offre ne permet pas non plus un rattrapage salarial. « Les travailleuses et les travailleurs continueront de subir un retard important par rapport aux autres salariées et salariés du Québec, tant sur les salaires que sur la rémunération globale, même quand on considère le régime de retraite. Il s’agit d’un enjeu primordial si le gouvernement souhaite remettre les services publics sur les rails en attirant et en retenant la main-d’œuvre nécessaire, au lieu de quoi, les travailleuses et les travailleurs actuels seront nombreux à choisir de fuir les réseaux », ont dit les porte-paroles.

Le point positif de cette nouvelle offre est toutefois le recul du gouvernement à propos des attaques au Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP). « Le gouvernement s’est rendu à l’évidence que les travailleuses et les travailleurs n’avaient pas à être pénalisés par la bonification du Régime de rentes du Québec. En ayant réglé cette question, nous pourrons enfin parler des salaires, des assurances, des ouvrières et ouvriers spécialisés et des disparités régionales, des enjeux importants pour lesquels le statu quo est impensable », ont dit les chefs syndicaux.