Négociation
Les membres du SPPRUL-CSQ se dotent d’un mandat de grève
30 octobre 2023
Réunis en assemblée générale le 26 octobre dernier, les membres du Syndicat des professionnelles et professionnels de recherche de l’Université Laval (SPPRUL-CSQ) ont voté à 87 % pour un mandat de grève.
Ce dernier permet au Syndicat de déclencher, au moment jugé opportun, une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Illustration de la mobilisation des professionnelles et professionnels de recherche (PPR), cette assemblée générale extraordinaire s’inscrit comme l’un des exercices de démocratie participative ayant rejoint le plus de membres du SPPRUL-CSQ au cours des 15 dernières années.
« Après plusieurs mois de négociations infructueuses et après avoir exercé plusieurs moyens de pression, ce mandat de grève nous apparaît nécessaire afin de faire pression auprès de la direction de l’Université », explique André Gagné, président du SPPRUL-CSQ.
Le rattrapage salarial et le principe d’égalité au cœur du conflit
Les revendications salariales sont au centre des priorités syndicales pour cette négociation. « Les membres que nous représentons reçoivent des salaires nettement moins avantageux que leurs homologues des autres universités québécoises. Il y a un énorme rattrapage salarial à faire. Pour un travail égal, nos membres méritent un salaire égal », ajoute André Gagné.
Pour une reconnaissance équivalente
De même, les professionnelles et professionnels de recherche de l’Université Laval souffrent d’un retard salarial important avec d’autres professionnels de l’Université qui ont pourtant des responsabilités et tâches similaires.
« Malgré des qualifications et niveaux de responsabilité qui s’apparentent à celles d’autres membres du personnel de l’Université, les PPR gagnent un salaire d’environ 30 % inférieur à ceux-ci », souligne Valérie Guay, professionnelle de recherche et membre du comité de négociation du Syndicat. Or, la proposition de l’employeur couvre à peine l’indexation – liée à la hausse du coût de la vie – et ne touche aucunement au rattrapage salarial. Le salaire proposé par l’Université demeure inférieur en 2027 au salaire actuel (2023) des marchés externe et interne. »
Le président du Syndicat déplore que l’Université Laval se targue d’être un employeur d’excellence au Canada, alors qu’elle est incapable de reconnaître et de valoriser l’excellence de ses employés. « Plutôt que d’investir dans son personnel de recherche, elle préfère de loin investir dans le béton et les immobilisations », conclut-il.