Santé

« Des embuches qui relèvent de l’entêtement »

27 octobre 2023

La situation qui a cours actuellement pour des centaines de candidates à l’exercice de la profession infirmière (CEPI) est déplorable et injuste, affirment la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et sa Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), qui se sont adressées directement au ministre de la Santé.

Dans une lettre envoyée à Christian Dubé et ensuite publiée dans La Presse, le secrétaire-trésorier de la CSQ, Luc Beauregard, et la présidente de la FSQ-CSQ, Isabelle Dumaine, rappellent que le Commissaire à l’admission aux professions a imposé des mesures d’accompagnement à l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et a conclu, dans son rapport, que le taux d’échec anormalement élevé à l’examen de l’Ordre est dû à ses failles.

« Cette situation a de graves implications pour notre réseau public de santé et de services sociaux », disent les responsables syndicaux. Ils affirment que « non seulement l’OIIQ n’a pas agi de façon responsable pour assurer la protection du public, mais il a plutôt nui aux patientes et patients en choisissant délibérément d’utiliser un examen inadéquat qui a eu comme effet de faire échouer des centaines de CEPI qui pourraient, actuellement, contribuer à contrer la pénurie de personnel dans nos établissements de santé ».

Ils affirment également que les embuches liées à l’examen et l’incertitude quant à la gestion de cette crise poussent des CEPI à faire le choix de quitter la profession infirmière. « Ces nouveaux abandons de la profession se traduisent inévitablement par une surcharge de travail majeure pour les équipes de travail actuelles, déjà épuisées. »

« Notre relève infirmière n’a pas à payer pour un entêtement idéologique qui a déjà causé beaucoup de torts. Il est urgent de réparer les pots cassés », concluent les responsables syndicaux.