Réforme Dubé : « Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin! »

Près de 250 organisations, associations et groupes issus des milieux coopératif, communautaire, médical et syndical demandent au ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, de s’assurer que l’ensemble de son projet de réforme du réseau, qui ne fait pas l’unanimité, soit débattu démocratiquement.

Dans une lettre publiée le 25 octobre dans La Presse, les cosignataires, parmi lesquels on retrouve la Coalition Solidarité Santé et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), rappellent que « de nombreuses organisations n’ont jamais eu l’occasion de s’exprimer auprès du ministre ni de ses représentantes et représentants ».

Celles qui ont été rencontrées et qui ont participé de bonne foi à cet exercice « ont identifié des zones de danger et proposé des améliorations. La plupart constatent cependant que leurs nombreuses préoccupations n’ont pas été prises en compte ».

Les cosignataires affirment que « c’est avec en tête un objectif de santé et de prévention » qu’ils souhaitent « éviter les écueils prévisibles de la réforme et, surtout, défendre le droit à la santé pour toutes et tous ». C’est forts de cette conviction qu’ils demandent au ministre « de prendre un pas de recul et de prendre le temps pour s’assurer que l’ensemble des éléments du projet de loi soit débattu démocratiquement ». 

Un projet qui n’est pas l’affaire d’un seul homme

Le projet de loi n^o 15 ratisse large et modifie de fond en comble la gestion du réseau, de la reddition de comptes au régime de négociation collective en passant par l’autonomie des organismes communautaires.

Les cosignataires déplorent que, jusqu’à maintenant, « Christian Dubé se comporte comme si la solution à tous les problèmes pouvait être l’affaire d’un seul homme, lui, et c’est ça qui est le plus dangereux ».

Dans cette lettre ouverte, les cosignataires interpellent le ministre : « Monsieur Dubé, pour qu’une réforme fonctionne et qu’elle améliore les choses, il est essentiel d’écouter réellement l’ensemble des parties prenantes et de susciter l’adhésion au projet. Chacune et chacun d’entre nous fait partie de la solution. Nous exclure, c’est vous priver d’une expertise dont vous ne pouvez pas vous passer. Rappelez-vous le proverbe : seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin!