Montréal, le 16 octobre 2013. – « Pour la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le discours du Trône est une occasion ratée de s’attaquer aux problèmes les plus urgents auxquels fait face le Canada », déclare Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Le gouvernement Harper doit faire plus que d’invoquer l’importance de l’environnement. Il doit revoir ses décisions au sujet de la réforme de l’assurance-emploi. Il devrait reconsidérer sa décision de mettre fin à l’entente fédérale-provinciale sur la formation de la main-d’œuvre. Les fonctionnaires sont encore ciblés, alors que leur apport à la gestion des biens publics est essentiel. La question des fuites fiscales doit être réglée d’urgence, de même que l’amélioration de façon permanente du sort de la population autochtone. Ce sont toutes des occasions ratées de s’attaquer aux problèmes parmi les plus urgents.
Le développement durable : rien en prévention environnementale
Pour ce qui est des volontés de ce gouvernement au sujet du développement durable, son passé, à cet égard, démontre exactement le contraire. Si toutefois il est sincère en ce domaine, en plus du principe du pollueur-payeur, le gouvernement doit aussi reconnaître l’apport incontournable des organismes de prévention en matière environnementale. D’ailleurs, ce gouvernement n’a jamais réussi à atteindre les cibles internationales les moins contraignantes en matière de réduction des gaz à effet de serre, comme celle de Copenhague.
Le saccage de l’assurance-emploi
La CSQ et les autres organisations syndicales au Québec ont souligné à quel point la réforme déjà annoncée de l’assurance-emploi est dévastatrice pour les travailleuses et travailleurs, particulièrement celles et ceux à statut précaire et qui résident dans les régions éloignées. C’est une autre occasion ratée de mettre fin au « saccage de l’assurance-emploi ».
Silence sur l’entente fédérale-provinciale sur la formation de la main-d’œuvre
On ne retrouve aucune remise en question de l’intention de ce gouvernement qui a déjà annoncé vouloir mettre fin à l’entente avec les provinces sur la formation de la main-d’oeuvre. Cette mesure, comme l’a précisé le gouvernement du Québec appuyé des partenaires du marché du travail, fonctionne bien et doit demeurer en place. « Cette entente peut être citée en exemple comme d’un partenariat efficace qui donne des résultats », commente Louise Chabot.
Les fonctionnaires encore dans la mire
Les fonctionnaires font encore les frais des intentions du gouvernement conservateur. Pourtant, ils sont essentiels à la bonne marche des services de l’État. La pression indue dont ils sont l’objet n’a rien pour les motiver et mettre en valeur leur travail.
Rien sur les fuites fiscales
La situation déplorable à l’égard de la fiscalité dure depuis trop longtemps. « Il est urgent de mettre en place des mesures vigoureuses pour mettre fin à l’exode fiscal. De plus, il est tout aussi important de parer à l’évitement fiscal, soit de ne pas payer sa juste part, pour faire en sorte que le Canada ait toujours les moyens d’offrir ses services dans ses propres champs de compétences », ajoute Louise Chabot.
Urgence de corriger la situation des autochtones
Au sujet des populations autochtones au Canada, il est plus qu’urgent de corriger la situation. Le gouvernement, dans son discours du Trône, prétend vouloir remédier aux graves lacunes que l’on constate. Ces énoncés ne doivent pas demeurer des vœux pieux. Comme en témoigne le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, le Canada fait face à une crise quant à la situation des peuples autochtones du pays, en raison de la suppression historique de leurs droits dont ils subissent encore les contrecoups.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.