Montréal, le 7 octobre 2013. – En réaction à la nouvelle politique économique du gouvernement du Québec présentée par la première ministre, Pauline Marois, et le ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) salue la volonté exprimée de créer des emplois de qualité, axés sur l’avenir et porteurs de développement économique, mais doute des effets réels que cette nouvelle politique aura. Aussi, la CSQ demeure préoccupée par les moyens retenus par le gouvernement qui consistent surtout à accorder des avantages aux entreprises, tels les tarifs préférentiels en électricité et les multiples crédits fiscaux. Le gouvernement devrait davantage mettre l’accent sur des mesures favorisant la formation qualifiante de la main-d’œuvre.
« En cette journée mondiale pour un travail décent, dans un contexte difficile pour le marché de l’emploi au Québec, et avec une hausse du travail précaire et atypique, la CSQ tient à exprimer son accord avec les objectifs de la démarche annoncée par la première ministre qui fait de la création d’emplois de qualité la priorité de la politique de développement économique du gouvernement », a déclaré Louise Chabot, présidente de la CSQ.
La CSQ se réjouit particulièrement de la volonté d’accélérer les investissements publics pour moderniser et améliorer les infrastructures scolaires. La mise en place du nouveau programme Réno-Écoles est justifiée et urgente, notamment à l’égard des questions reliées à la qualité de l’air dans les écoles du Québec. De plus, parmi les mesures annoncées, la CSQ suivra avec grande attention les détails qui seront dévoilés ultérieurement au sujet de la nouvelle Politique nationale de la recherche et de l’innovation. Elle salue également les premiers efforts, quoique limités, concernant l’électrification des transports collectifs.
Toutefois, pour que cette politique économique permette réellement de créer des emplois de qualité et un véritable partage de la richesse, d’autres actions gouvernementales seront nécessaires. Elle doit être assortie de réformes de la fiscalité et de la formation de la main-d’œuvre, ainsi que de mesures visant à s’attaquer à la précarisation du marché du travail. Il faut s’assurer que l’ensemble de la population dans toutes les régions du Québec bénéficie des retombées de cette politique.
L’histoire récente démontre que les revenus du travail n’ont pas permis une réelle amélioration des conditions financières des travailleuses et travailleurs. Aussi, les différentes politiques fiscales ont privilégié les mieux nantis, ce qui fait que les charges publiques sont proportionnellement assumées davantage par les salariées et salariés de la classe moyenne.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.