Les syndicats doivent être plus proches de leur monde

Invité à commenter le conflit de travail dans les ports de Vancouver à l’émission Les faits d’abord de Radio-Canada, le président de la CSQ, Éric Gingras, estime que le principal défi des syndicats est de réussir à traduire la volonté des membres en demandes aux tables de négociation. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les salariés sont dans un environnement favorable à l’amélioration de leurs conditions de travail.

«Ce qui est véhiculé, souvent, c’est que ce sont les syndicats qui décident de jouer les gros bras, alors que lorsqu’ils retournent voir leurs membres, ils se font dire qu’il y a encore quelque chose à aller chercher», résume-t-il.

Cela se traduit d’ailleurs par de plus en plus d’ententes de principe qui sont battues en assemblée par les membres. «À la fin, c’est toujours les membres qui décident et c’est bien ainsi.»

Les syndicats, plus utiles que jamais!

Alors que l’automatisation des emplois est un des enjeux dans le conflit de travail dans les ports de Vancouver, M. Gingras, plaide pour un dialogue social pour éviter des perturbations similaires au Québec.

Il a croisé le fer avec le président du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, qui participait lui aussi à l’émission. Alors que ce dernier a semblé remettre en doute la pertinence des syndicats dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, M. Gingras a répliqué qu’au contraire, les syndicats sont plus utiles que jamais.

«Oui, les syndicats sont encore importants aujourd’hui et probablement même plus importants que dans les dernières décennies parce qu’il y a un changement dans le monde du travail qui se fait à vitesse grand V», a-t-il plaidé en rappelant les enjeux liés au télétravail ou à l’intelligence artificielle.

Relancé par l’animateur Hugo Lavoie qui lui soulignait que les syndicats ne doivent pas seulement être des machines à négocier des conventions collectives, Éric Gingras a rappelé le rôle essentiel des syndicats dans le dialogue social.

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