Québec, le 4 juin 2013. – En 2010, l’AREQ a déposé un mémoire à la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité lors de la consultation générale et des auditions publiques. Dans ce mémoire, l’AREQ avait mis la table en présentant ses recommandations, ses souhaits, mais aussi ses inquiétudes. En janvier dernier, le gouvernement provincial déposait le rapport du comité d’experts sur la mise en œuvre juridique des recommandations de la Commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la question de mourir dans la dignité. Dans son communiqué du 16 janvier 2013, l’AREQ disait apprécier l’orientation mise de l’avant par l’équipe d’experts, c’est-à-dire celle de mettre au centre de leurs recommandations le droit à l’autonomie décisionnelle de toute personne. L’AREQ rappelait aussi toute l’importance qu’elle accordait à la mise en place de nouvelles mesures susceptibles d’améliorer l’offre de soins palliatifs.
« L’orientation de l’AREQ est claire depuis le début dans ce dossier », affirme le président de l’AREQ, M. Pierre-Paul Côté. Le sondage réalisé en mars dernier par la firme CROP auprès des membres de l’AREQ ne fait que confirmer cette orientation. Celle-ci consiste essentiellement à privilégier les soins palliatifs et à permettre à un plus grand nombre de personnes d’y avoir accès partout sur le territoire québécois et non pas seulement dans les grands centres. En ce qui a trait à l’aide médicale à mourir, l’AREQ se rattache essentiellement à l’autonomie décisionnelle. « Chaque personne doit avoir la possibilité de décider elle-même d’accepter ou de refuser des soins, de les interrompre ou de recourir à des soins palliatifs. Il s’agit d’un choix personnel qui doit n’appartenir qu’à la personne concernée » avait déclaré le président en janvier dernier. Cela est toujours vrai. Par ailleurs, ajoute aujourd’hui M. Côté, « il faudra que cette aide médicale à mourir soit balisée et bien encadrée ». Dans son projet de loi, le gouvernement devra donc faire preuve de beaucoup de doigté, car il s’agit d’un enjeu social important pour l’ensemble de la population. L’AREQ participera à la commission parlementaire et sera attentive à toute dérive en cette matière.
Fondée en 1961, l’AREQ (CSQ) – Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec – compte plus de 55 000 membres répartis sur le territoire québécois. Elle affirme sa volonté de reconnaître le principe de l’égalité de droit et de fait entre les femmes et les hommes. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les intérêts et les droits culturels, sociaux et économiques de ses membres et des personnes aînées et de contribuer à la réalisation d’une société égalitaire, démocratique, solidaire et pacifiste.
L’AREQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).