Montréal, le 30 avril 2013. – Environ 200 ouvriers spécialisés du secteur public ont manifesté aujourd’hui, à Montréal, pour accentuer la pression sur le Conseil du trésor afin que puissent se boucler les travaux, amorcés en 2010, sur les problèmes de rareté de main-d’œuvre dans les réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux ainsi que dans la fonction publique. Ils désirent notamment que des correctifs salariaux soient apportés afin de combler les écarts grandissants entre les salaires accordés dans le secteur privé et ceux du secteur public.
Ainsi, un électricien gagne en moyenne 22 $ l’heure dans le secteur public, alors que le salaire moyen au privé se situe à 33 $. Pour les menuisiers, les machinistes et les mécaniciens, les salaires du secteur public accusent également un retard de 11 $ l’heure comparativement au privé. Pour les représentants syndicaux, cet écart salarial explique en grande partie les difficultés de recrutement que vivent les établissements publics des réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux.
« Avec des salaires aussi bas, plus personne ne veut travailler dans le secteur public. Les directions doivent avoir recours à des sous-traitants, à des coûts faramineux. Il est urgent qu’on règle la question de la rémunération des ouvriers spécialisés : nous pourrons ainsi conserver l’expertise dans le réseau public et économiser des sommes importantes en cessant de faire constamment appel à des sous-traitants au moindre petit problème », ont déclaré les porte-parole des différentes organisations CSN (FSSS-CSN et FEESP-CSN), FTQ (SQEES-298, SCFP, SEPB et UES-800), CSQ (FPSS-CSQ et FPSES-CSQ) et SFPQ.
Lors de la négociation du secteur public de 2010, le gouvernement et les centrales syndicales s’entendaient pour mettre sur pied un comité de travail afin d’analyser la situation d’environ 7000 ouvriers spécialisés dans le secteur public et de proposer des solutions. La dernière rencontre de ce comité de travail aura lieu jeudi prochain.
« Les représentants du gouvernement ont entre les mains des pistes de solution novatrices afin de régler les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Il n’y a aucune raison que notre rencontre jeudi n’aboutisse pas sur des recommandations conjointes qui permettraient au gouvernement d’économiser des sommes importantes en cessant de recourir à des sous-traitants pour l’entretien de nos hôpitaux, de nos écoles et de nos cégeps », ont affirmé les représentants syndicaux.
Environ 7000 ouvriers spécialisés (électriciens, plombiers, tuyauteurs, frigoristes, mécaniciens, etc.) travaillent dans les établissements publics du Québec. Ils sont représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), la Fédération des employées et employés des services publics (CSN), le Syndicat québécois des employées et employés de services (FTQ), le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureaux (FTQ) l’Union des employées et employés de services (FTQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).