D’abord annoncé lors de la présentation du Plan de relance pour la réussite éducative 2021-2022, le projet pilote permet aux écoles participantes de consacrer deux équivalents temps plein à cette fonction. L’aide à la classe s’ajoute aux services de soutien et aux services professionnels présents dans l’établissement scolaire. Elle ne les remplace pas et ne vise pas à compenser l’insuffisance de ces services.

La personne aide à la classe a plutôt pour mandat de soutenir le personnel enseignant dans la réalisation des tâches non pédagogiques ainsi que de celles visant le bienêtre et la sécurité des élèves. Par exemple, elle peut effectuer des suivis simples auprès des élèves, aider au respect des règles de classe, assister aux rencontres de parents, assister l’enseignante ou l’enseignant dans l’accomplissement de certaines tâches administratives, comme les prises de présence, ou encore réaliser des tâches liées au travail scolaire des élèves. À ce titre, elle peut être appelée à surveiller ou à assister une ou un élève lors de la réalisation d’une évaluation.

Le lien qui unit l’enseignante ou l’enseignant à la personne aide à la classe en est un de collaboration. Le personnel enseignant n’a pas la charge de supervision ou d’encadrement de la personne aide à la classe, et elle n’est pas subordonnée au personnel enseignant. Cette personne relève de la direction d’école.

La force du réseau scolaire de la CSQ

Lorsqu’est venu le temps de définir la tâche de l’aide à la classe, la CSQ et ses fédérations du réseau scolaire ont mis à contribution les expertises de chacune. L’objectif : guider le ministère de l’Éducation afin que le projet réponde le mieux possible aux besoins des enseignantes et enseignants et soit complémentaire à ce qui se fait déjà dans la classe et dans l’école.

« Ce projet, nous y avons travaillé avec le ministère de l’Éducation et nous croyons qu’il va permettre de donner de l’air au personnel enseignant, qui en a bien besoin, affirme la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Josée Scalabrini. Depuis trop longtemps, les tâches connexes ne font qu’augmenter au détriment de la tâche première des enseignantes et enseignants. »

De son côté, le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, rappelle que « le personnel de soutien collabore déjà activement aux services directs aux élèves. Que ce soient les personnes éducatrices en service de garde, préposées aux élèves handicapés, techniciennes en éducation spécialisée ou autres, elles travaillent déjà en relation de proximité avec l’élève. Elles ont les compétences pour assumer ces nouvelles tâches ».

Le projet d’aide à la classe est le fruit de travaux menés depuis plusieurs mois pour en définir les contours. Pour la CSQ, il s’agit d’une mesure concrète qui aura certainement des incidences positives dans les milieux. « Ce n’est pas la solution à tout, dit la vice-présidente de la Centrale, Line Camerlain. Mais ce projet ne peut qu’aider, en plein contexte de pénurie, à rendre les emplois plus attrayants. »

Le Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) a obtenu le mandat de documenter et d’évaluer la mise en œuvre du projet pilote.