Il fut un temps où seules les mentions « sexe : », « homme » et « femme » trônaient au haut d’un formulaire. Heureusement, l’inclusivité gagne du terrain, ce qui permet maintenant à un plus grand nombre d’individus de décliner adéquatement leur identité.
En fait, a-t-on besoin de connaitre le sexe d’une personne? C’est ici qu’il faut faire la distinction entre sexe et genre. Le sexe à la naissance est déterminé par les caractéristiques physiques et biologiques de la personne (chromosomes, organes génitaux, hormones). Il est rarement pertinent de recueillir cette information, que certaines personnes peuvent ne pas vouloir dévoiler et qui, d’ailleurs, n’est pas binaire. Par contre, si elle est essentielle, il sera important d’ajouter une question concernant le genre.
Le genre, lui, est un concept multidimensionnel qui est influencé par plusieurs facteurs, dont les normes culturelles et comportementales ainsi que l’identité personnelle. Chez plusieurs individus, le sexe correspond au genre. Quoi qu’il en soit, c’est généralement cette dernière information qui peut nous être utile.
Ainsi, des questions inclusives apparaissent maintenant sur les formulaires. Par exemple, on demande à la personne d’indiquer à quel genre elle s’identifie en lui laissant le soin de l’inscrire ou on lui permet de choisir entre « homme », « femme » et « non binaire ».
Par ailleurs, plusieurs provinces proposent maintenant des documents d’identité non genrés. En fait, puisque l’identité de genre n’est ni binaire ni statique et qu’elle peut évoluer au fil du temps, on peut s’interroger, lorsqu’on produit un formulaire, sur l’opportunité d’inclure automatiquement une question à cet effet.