Cette rentrée des cégeps et des universités, c’est un moment historique que nous vivons. Enfin, nous allons nous retrouver dans nos milieux d’enseignement supérieur pour la première fois depuis un an et demi.

Ce n’est pas un retour à la normale, bien entendu, quoique nous puissions nous réjouir de bonnes nouvelles : le retour en salle de classe, et les consignes sanitaires émises par la santé publique et la CNESST. Respecter ces consignes nous permettra de revivre aussi normalement que possible dans nos milieux d’enseignement supérieur.

En gardant ces bonnes nouvelles en tête, on a lancé un thème important, qui est celui de se demander ce qu’on pourrait faire mieux sur nos campus.

Des campus à échelle humaine

L’hiver dernier, il y a quelques mois à peine, un important sondage a révélé qu’un membre du personnel de l’éducation supérieure sur deux pensait quitter son emploi. Une nouvelle enquête d’opinion réalisée par l’Union étudiante du Québec a indiqué que 80 % des étudiantes et des étudiants du Québec disaient avoir eu, ou avoir encore à ce jour des problèmes de santé mentale.

Se demander ce qu’on peut faire de mieux, ça veut aussi dire trouver comment on peut avoir des campus à échelle humaine, des campus où l’on peut mettre l’humain au centre de nos priorités. Des campus où on est capables de penser aux gens qui les fréquentent, aux étudiantes et étudiants, mais aussi à l’ensemble du personnel enseignant et de soutien.

Le message à retenir, c’est celui de la collaboration, de la transparence, et de l’écoute en enseignement supérieur. À mon sens, c’est un aspect incontournable pour assurer le succès des étudiants et du personnel, qui est encore à bout de souffle.

Cinq principes incontournables

Nous avons invité l’ensemble des partenaires à souscrire à cinq principes incontournables pour le bien-être des étudiantes, des étudiants, ainsi que des personnels dans nos cégeps et nos universités.

  1. Des campus à échelle humaine.
  2. La valorisation d’une culture de collaboration et d’écoute.
  3. La revitalisation de la vie étudiante.
  4. Un réel accès à des services en santé mentale pour tout le monde.
  5. Les moyens nécessaires pour soutenir les apprentissages.

Nous n’aurons qu’une occasion de nous remettre de la pandémie et, collectivement, il nous appartient de donner un sens à la reprise qui est à nos portes. Comme dans l’ensemble de notre société, la suite des choses sur nos campus ne doit pas être un retour en arrière, un simple retour aux conditions d’avant. À bien des égards, celles-ci étaient déjà inacceptables et néfastes au bien-être des travailleuses et des travailleurs, ainsi que des étudiantes et des étudiants. La pandémie nous a obligés à nous arrêter et à prendre acte des problématiques anxiogènes qui empoisonnent nos milieux de travail et d’études.

Repartir doit être l’occasion de faire mieux. C’est le message que nous lançons pour le personnel des cégeps, des universités, ainsi que les étudiantes et étudiants.

Solidarité,

Éric Gingras, président de la CSQ