Personne n’a été épargné par la pandémie. De nombreux drames humains ont mis en lumière le rôle crucial de notre système public de santé et de services sociaux et l’importance de la solidarité. Aussi, plus que jamais, nous aurions dû travailler toutes et tous ensemble afin de traverser cette crise de façon beaucoup plus sécuritaire… et pourtant!
Alors que la population du Québec se serre les coudes et reconnait encore aujourd’hui le travail exemplaire du personnel de la santé, le gouvernement Legault continue de dicter ce qui doit être fait, en supposé « bon père de famille », sans jamais consulter celles et ceux qui détiennent l’expertise du terrain.
Un mépris nuisible
« L’entêtement et les préjugés syndicaux du gouvernement Legault l’empêchent de reconnaitre les solutions censées, nourrissent le désenchantement et nous poussent collectivement vers le précipice, affirme la présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), Claire Montour. Comment peut-il obtenir notre respect alors qu’il ne daigne même pas nous répondre lorsque l’on s’adresse à lui? » Elle rappelle qu’à plusieurs reprises, lors de communications officielles, aucune réponse ni même accusé de réception n’ont été reçus.
« Comment le gouvernement peut-il souhaiter maintenir le dévouement des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé alors qu’il suspend leurs droits fondamentaux à coups d’arrêtés ministériels? ajoute Claire Montour. Comment peut-on croire à sa volonté d’améliorer nos conditions d’exercice et de travail alors qu’il maintient sa philosophie de gestion inhumaine et qu’il fait trainer indument les négociations du secteur public, en pleine pandémie? »
PLUS DE
100 ARRÊTÉS MINISTÉRIELS
ONT ÉTÉ DÉPOSÉS PAR LE GOUVERNEMENT LEGAULT DEPUIS LE DÉBUT DE LA PANDÉMIE.
Ne jamais baisser les bras ni se taire!
Depuis de nombreuses années, la FSQ-CSQ lève le drapeau rouge et multiplie les initiatives1 pour sensibiliser la population et interpeler les diverses autorités – les commissaires locaux aux plaintes et à la qualité des services, le Commissaire à la santé et au bien-être, le Protecteur du citoyen, le Vérificateur général du Québec, les ordres professionnels, les gestionnaires et membres des conseils d’administration des établissements de santé, les élus, les médias.
« Qu’on ne me parle plus de manque de planification dans le réseau de la santé et des services sociaux, met en garde la syndicaliste. Ça fait longtemps, trop longtemps, qu’on nomme les problèmes. Là, on est au bord du gouffre. Ça nous prend un changement de cap radical, maintenant! Ça nous prend un gouvernement qui nous écoute et qui croit vraiment en nous! Sinon, on s’en reparle aux prochaines élections… »
1 La campagne Les 100 000 cœurs brisés, en appui au personnel de la santé, la demande d’enquête publique sur la maltraitance organisationnelle, la campagne Les 100 jours pour la santé, la campagne COVID-19 On veut pas se noyer!, etc.
