La fermeture des écoles, des magasins et des restaurants, suivie de leur réouverture a fait dire à certains que ces lieux étaient réouverts. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Ils sont rouverts. Ni le verbe réouvrir ni le nom rouverture n’existent. C’est l’un des caprices du français.

Le dépistage, quant à lui, va bon train. Par contre, il faut savoir qu’on ne peut dépister quelqu’un; on dépiste une maladie ou encore une personne malade. Il est correct d’affirmer qu’on a dépisté un cas d’infection ou une personne atteinte, mais c’est une erreur de dire de quelqu’un qu’il a été dépisté ou de déclarer que 400 personnes ont été dépistées en une journée. En vérité, ces personnes ont été testées ou examinées.

Pour ce qui est de la personne atteinte, respecter les consignes d’isolation n’est pas ce qu’il y a de mieux. Elle doit se conformer aux consignes d’isolement. Le terme isolation est utilisé généralement pour les choses, et ce, en rapport avec la protection (contre le courant électrique, la chaleur, le bruit…), tandis qu’isolement concerne plutôt les personnes et a le sens de « mise à l’écart » (des gens malades, détenus…).

Enfin, si le mot confinement existe depuis longtemps, déconfinement, lui, est entré dans les dictionnaires tout récemment, à la suite de son utilisation massive, ce qui en fait un néologisme. Quant au terme reconfinement, il apparait, pour le moment, dans très peu d’ouvrages...