La CSQ et la FSQ-CSQ1 somment le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et les établissements de rendre public leur plan pour protéger les travailleuses et les travailleurs de la santé au cours des prochains mois de la crise sanitaire.

Un plan de sauvetage qui presse

Dans une vaste offensive lancée fin septembre, la CSQ et la FSQ-CSQ revendiquent de façon urgente un plan de sauvetage concret pour soutenir le personnel. « La première vague a créé une situation de crise sans précédent dans le réseau. Plusieurs décisions prises dans l’urgence ont mis à mal le personnel déjà très épuisé par la surcharge de travail, l’instabilité des équipes de soins et le manque d’effectifs », rappelle Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

Elle ajoute que « si le personnel a su garder la tête hors de l’eau, il risque de ne pas réussir cet exploit une deuxième fois! Nous devons prendre soin de lui, sans quoi il ne sera pas en mesure de prendre soin à son tour de la population ».

Agir pour contrer le désespoir

La vague de démissions est très inquiétante. « On manquait déjà de personnel avant l’éclosion de la pandémie, et la pénurie s’est dangereusement aggravée au cours des derniers mois. Nous voyons des membres du personnel qui partent en congé de maladie, d’autres prennent leur retraite plus tôt que prévu et plusieurs démissionnent parce qu’ils ne voient plus la lumière au bout du tunnel. »

Une question de sécurité pour tout le monde

Si la première vague a pris tout le monde par surprise, ce n’est pas le cas de la deuxième vague en cours. « C’est pourquoi nous réclamons du ministre et des directions d’établissements des actions concrètes dès maintenant », insiste la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour.

« C’est une question de sécurité tant pour le personnel que pour la population », ajoute Sonia Ethier.

La vraie imputabilité

Le plan d’action actuel du ministre est incomplet puisqu’il vise essentiellement à assurer l’offre de soins en contexte de pandémie sans apporter de soutien concret aux ressources humaines.

« Plus que jamais, les directions d’établissements ont le devoir de nommer leurs besoins, et de réclamer les ressources requises et le pouvoir décisionnel nécessaire pour assurer la gestion adéquate de leur plan de sauvetage. Voilà ce qu’implique la vraie imputabilité! », conclut Sonia Ethier.


1 Fédération de la Santé du Québec