La première leçon : l’importance de pouvoir compter sur des services publics forts pour assurer le bienêtre et la protection de notre population. Les apôtres des mérites du privé se font bien silencieux durant la crise. Une société qui délaisse le secteur public au profit du privé se condamne tôt ou tard à faire naufrage.

La deuxième leçon : il ne faut pas sous-estimer la valeur précieuse de milliers de travailleuses et travailleurs qui risquent leur propre santé pour assurer à notre société des services essentiels.

Nous devons reconnaitre l’importance du travail qu’accomplissent jour après jour le personnel de la santé et des services sociaux, celui des services de garde et de la petite enfance, les intervenantes et intervenants dans le secteur communautaire, le personnel des épiceries, des pharmacies, et les personnes dont le travail est trop souvent sous-évalué.

Du jour au lendemain, des épiceries ont augmenté le salaire de leurs employés par crainte de les perdre. Soudainement, ce n’est plus un problème d’augmenter leur salaire à 15 dollars l’heure. Nous avons contracté une énorme dette envers ces héroïnes et héros de l’ombre. Assurons-leur désormais un salaire et des conditions de travail décents.

Il ne faut pas non plus oublier le travail et les efforts des personnels enseignant, de soutien et professionnel du réseau scolaire et de l’enseignement supérieur. Malgré l’incertitude que le contexte de la crise a engendrée, ils ont su s’ajuster de façon exceptionnelle afin de continuer à soutenir des milliers d’élèves et d’étudiantes et étudiants.

La troisième leçon : les individus comptent plus que l’économie. Nos gouvernements en prennent conscience. Ils osent sacrifier l’économie pour sauver des vies humaines. Espérons que cela les inspirera pour relever aussi le défi de la crise environnementale.

La quatrième leçon à tirer finalement de cette crise : il faut revoir nos modes de production et de consommation. Nous devons ramener ici la production de biens essentiels pour ne plus dépendre des autres. Nous l’avons vu avec la surenchère pour l’achat de masques de protection. De plus, la relance de notre économie passe par des politiques favorisant l’achat local.

Espérons que nos gouvernements auront compris, à travers cette crise, qu’ils ne peuvent plus continuer à faire les choses comme avant.

Solidarité!