Les blocus ferroviaires qui ont eu lieu à travers le pays en février 2020, en soutien à la Première Nation Wet’suwet’en, ont fait connaitre à la population le conflit qui opposait depuis deux ans déjà cette nation au gouvernement canadien.

À l’origine du conflit : un gouvernement qui ne s’est pas assuré d’obtenir le consentement préalable, libre et éclairé (CPLE) des communautés habitant le territoire ancestral concernant un projet de pipeline. Ce dernier constitue pourtant une menace pour la faune, la flore et les activités traditionnelles de la nation Wet’suwet’en.

Des droits non respectés

La législation canadienne, comme la majorité des législations nationales dans le monde, n’applique pas correctement le droit au CPLE des peuples autochtones.

Ces derniers sont bien souvent contraints de subir les effets des projets extractifs sur leurs territoires traditionnels même s’ils s’y opposent, comme c’était le cas des chefs héréditaires Wet’suwat’en.

De plus, les Autochtones, en particulier les femmes, sont la plupart du temps exclus des bénéfices financiers des projets et sont rarement embauchés par les compagnies.

Promouvoir et défendre les droits territoriaux

Le Centre international de solidarité ouvrière (CISO), dont est membre la CSQ, a décidé de lancer une campagne visant la promotion et la défense des droits territoriaux des peuples autochtones.

L’objectif : d’une part, expliquer d’une part le principe du CPLE défini dans la Convention (no 169) relative aux peuples indigènes et tribaux de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et d’autre part, faire connaître l’étendue des violations des droits autochtones liées à l’extractivisme, en particulier au Canada, au Québec et en Amérique latine.

Pour en savoir plus sur la campagne du CISO : ciso.qc.ca/education/campagne-pour-les-droits-territoriaux-autochtones/.