Si les cégeps ont permis une véritable démocratisation de l’enseignement supérieur, en donnant la chance à des milliers de Québécoises et de Québécois d’y avoir accès. S’ils ont contribué à changer le visage du Québec, comme peu d’institutions ont pu le faire, cela est en très grande partie grâce au travail des enseignantes et enseignants ainsi que du personnel de soutien et professionnel. Ils sont les véritables bâtisseurs de ces établissements.

En plus d’avoir contribué à la formation collégiale des jeunes, ils les ont également outillés afin qu’ils deviennent des adultes capables de poser un regard analytique et critique sur le monde. Ils leur ont aussi transmis le désir de s’engager activement dans la société, en plus d’avoir nourri leur fierté identitaire et culturelle.

Par son militantisme remarquable, le personnel des cégeps a été un vecteur de profonds changements sociaux. Pensons seulement aux batailles pour de meilleures conditions de travail, aux luttes féministes et au combat pour la défense de la langue française. Tout cela a contribué à faire du Québec une société ouverte, progressiste et plus égalitaire.

Dès l’ouverture des cégeps, les étudiantes et étudiants ont aussi participé activement au débat démocratique, à l’intérieur comme à l’extérieur des murs, pour imprégner de leurs idées, de leur vision de la société, de leur créativité et de leur originalité nos cégeps partout à travers le Québec.

Il ne fait aucun doute : les cégeps ont joué – et jouent encore aujourd’hui – un rôle majeur dans le développement culturel, social et économique des régions. Au fil du temps, ils ont démontré toute leur pertinence, en dynamisant le milieu où ils sont implantés grâce à leurs multiples activités ainsi qu’à leurs retombées.

Toutefois, 50 ans après leur création, il ne faut surtout pas tenir les cégeps pour acquis. Les défis auxquels ils font face sont nombreux. Nous devons, plus que jamais, exprimer notre soutien et notre fierté à l’endroit de cette institution qui nous distingue.

Bon 50e anniversaire!