Cet automne, le marathon préélectoral se mettra tranquillement en branle au Québec. Déjà, des refrains se font entendre. Le parti au pouvoir a remixé l’un de ses grands classiques – l’inoubliable « réingénierie » – pour nous en proposer une nouvelle mouture : la transformation de l’État…
Ces « transformeurs » nous promettent des jours meilleurs maintenant, disent-ils, que « la maison est en ordre ». Eh bien, nous devons leur rappeler que nous ne sommes pas dupes! Nous n’avons pas oublié leurs mensonges ni leurs promesses rompues, pas plus que les effets toxiques de leurs choix idéologiques sur les conditions de travail, de vie et de bienêtre de l’ensemble de la population.
Au cours des prochains mois, je nous invite à revendiquer haut et fort afin que le gouvernement passe de la parole aux actes et : qu’il réinvestisse massivement en éducation pour faciliter la réussite de tous les élèves et soutenir le personnel; qu’il revoie le mode de financement des cégeps et des universités pour favoriser la coopération et l’équité entre les établissements; qu’il mise sur l’universalité, l’accessibilité et la qualité dans notre réseau public éducatif à la petite enfance; et qu’il renverse les effets dévastateurs des réformes de la santé en réinvestissant dans le réseau et en revenant à une gestion plus humaine du personnel.
Je nous invite aussi à parler d’une seule voix pour réclamer que le gouvernement bonifie le Régime de rentes du Québec et qu’il révise les normes du travail, notamment en haussant le salaire minimum à 15 $ l’heure ainsi qu’en augmentant les vacances annuelles et les congés pour responsabilités familiales. Ces mesures bénéficieraient à l’ensemble de notre société et réduiraient les inégalités.
Bref, je nous invite à agir ensemble pour une société plus juste, des services publics plus forts et des politiques sociales plus équitables. En centralisant nos forces, tout est possible.