Ce n’est pas parce qu’il est fréquemment question de conciliation famille-travail-études sur la place publique que la situation est réglée pour autant. Tant s’en faut, et à la CSQ nous sommes bien placés pour le savoir. L’organisation du travail est de plus en plus complexe.

De lourdes conséquences

C’est quotidiennement que les travailleuses et travailleurs doivent faire face à cette nécessité de conciliation.

Pensons notamment au temps supplémentaire obligatoire toujours plus présent dans le secteur de la santé, au phénomène des personnes proches aidantes ou à l’augmentation des emplois atypiques. Les travailleuses et travailleurs sont parfois confrontés à des choix difficiles entre prendre soin d’un proche et leurs obligations professionnelles. Prenons l’exemple d’une travailleuse ou d’un travailleur qui doit supporter un parent âgé ou malade, ou un enfant handicapé. La situation est encore plus déchirante lorsque l’employé ne bénéficie pas d’horaires réguliers. Les conséquences sont donc parfois lourdes et coûteuses, tant pour l’employé et sa famille que pour les entreprises.

Des solutions collectives

En 2017, il y a encore trop de personnes, dirigeants d’entreprise, gestionnaires et autres qui croient faussement que la conciliation va de soi et que c’est une responsabilité individuelle. La réalité est tout autre. C’est plutôt de façon collective qu’il importe d’agir sur la question.

Nous revendiquons donc une bonification de la Loi sur les normes du travail afin, entre autres, d’augmenter le nombre de congés ou de vacances annuelles, de permettre aux employés de connaître leur horaire à l’avance et d’améliorer les congés pour obligations parentales et familiales.

Des gestes concrets à poser

La conciliation se complexifie, il y a donc urgence d’agir rapidement et globalement. C’est pourquoi, à la CSQ, à titre de membre de la Coalition pour la conciliation famille-travail-études, nous réclamons depuis longtemps la mise en place d’une loi-cadre sur cet enjeu majeur. Cela permettrait un travail interministériel qui est nécessaire pour agir simultanément sur plusieurs fronts.

De plus, l’avis sur la conciliation du Comité consultatif famille, dont la CSQ fait partie, comporte déjà plusieurs recommandations qui peuvent être mises de l’avant rapidement.

Souhaitons que c’est à cela que pense le ministre de la Famille, Sébastien Proulx, lorsqu’il annonce vouloir doter le Québec d’un plan d’action concerté en matière de conciliation famille-travail-études. Nos familles en ont grandement besoin.