Travail

Unis pour défendre la syndicalisation

4 octobre 2012

Ce midi, lors d’un rassemblement à la place Émilie-Gamelin, les membres de l’Alliance sociale ont souligné la cinquième Journée mondiale pour le travail décent. Célébré partout dans le monde le 7 octobre, cet événement cherche à mettre en lumière les impacts positifs liés à de bonnes conditions de travail et à dénoncer celles auxquelles on ne peut attribuer l’étiquette de travail décent.

Ce midi, lors d’un rassemblement à la place Émilie-Gamelin, les membres de l’Alliance sociale ont souligné la cinquième Journée mondiale pour le travail décent. Célébré partout dans le monde le 7 octobre, cet événement cherche à mettre en lumière les impacts positifs liés à de bonnes conditions de travail et à dénoncer celles auxquelles on ne peut attribuer l’étiquette de travail décent.
« Malheureusement, de par le monde, tous et toutes n’ont pas accès à ce que l’on appelle un travail décent. Si dans les pays dits émergents le travail y est des plus oppressants, on ne peut passer sous silence qu’ici aussi des travailleuses et des travailleurs subissent des conditions de travail qui méritent d’être grandement améliorées. Ce sont plus souvent des salarié-es non syndiqués qui souffrent des conditions de travail les plus pénibles et contraignantes, d’expliquer les porte-parole de l’Alliance sociale. Précarité, travail atypique, absence de sécurité et de protection sociale, arbitraire patronal, disparités de traitement sont malheureusement le lot de trop de travailleuses et de travailleurs », poursuivent-ils.
Pour les représentants et les représentantes de l’Alliance sociale, le gouvernement a un devoir d’établir des politiques qui assurent la protection des droits et l’équité. « Par exemple, malgré nos lois, force est de constater que l’accès à la syndicalisation ne va pas de soi. C’est certainement l’axe prioritaire sur lequel le prochain gouvernement pourrait travailler afin de renforcer ce droit prévu dans le Code du travail, mais aussi dans nos chartes », affirment-ils.
Améliorer son sort grâce à la syndicalisation
Le Québec compte encore plus de 2 millions de travailleurs non syndiqués. Selon des données de l’Institut de la statistique du Québec de 2011, le taux horaire moyen de ces personnes non syndiquées est de 19,74 $ alors qu’il est de 22,15 $ pour celles qui le sont, un écart de 22 %. Par exemple, être syndiqué dans différents emplois du secteur privé représente un écart salarial positif de 5 % pour les secrétaires et le personnel administratif, de 8 % pour les mécaniciens, de 14 % pour les vendeuses et les vendeurs, de 26 % pour les machinistes et de 27 % pour les cuisiniers.
Ce sont chez les jeunes de 15 à 24 ans et les personnes plus âgées que l’on constate les plus faibles taux de syndicalisation, respectivement 9,5 % et 15,7 %.  Les femmes non syndiquées occupent 59,8 % des emplois rémunérés au salaire minimum. Soixante-seize pourcent des salariés syndiqués disposent d’un régime de retraite.
« Nous lançons donc un appel aujourd’hui au gouvernement afin qu’il adopte des mesures pour protéger l’accès à la syndicalisation. Nous invitons également les travailleuses et les travailleurs du Québec à ne pas abandonner leurs droits légitimes de se syndiquer en dépit parfois de pression indue de la part de certains employeurs et ce, afin d’accéder à un travail décent »,  concluent les porte-parole de l’Alliance sociale
Les membres de l’Alliance sociale
L’Alliance sociale représente plus d’un million de membres. Elle regroupe la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ainsi que la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).