Montréal, le 5 mai 2023. – La Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ) désapprouve vivement l’élargissement de l’enseignement en ligne (EEL), prévu dans le projet de loi no 23, déposé hier par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. « Le ministre a entre ses mains une étude, réalisée par Simon Collin, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui démontre noir sur blanc que l’enseignement à distance dégrade la relation pédagogique entre les élèves et le personnel enseignant, indique le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe. Pourquoi le ministre s’entête-t-il à ouvrir la voie aux projets d’enseignement à distance alors qu’il sait que cette méthode d’enseignement nuit à la relation enseignant-élève? »
Avec ce projet de loi, le ministre peut accorder, sur demande motivée, une autorisation pour un élève ou un groupe d’élèves de recevoir des services éducatifs à distance. « Cette orientation du ministre est incompréhensible, ajoute le président de la FPEP-CSQ. Ça fait maintenant trois ans que le personnel enseignant du réseau privé lui demande de baliser et de limiter l’EEL. Pourtant, il persiste et signe dans une voie qui va à l’encontre de la science et des données probantes. Nous l’invitons à reconsidérer ce choix. »
Pour la FPEP-CSQ, si la réussite éducative des élèves est importante pour le ministre Drainville, il doit agir en conséquence. « Il n’y a pas d’équivalent, sur le plan pédagogique, à une présence physique, en classe, affirme la vice-présidente de la FPEP-CSQ, Marie-Josée Dallaire. Le personnel veut enseigner dans les meilleures conditions pour la réussite des élèves et non pas faire de l’occupationnel ou jouer les bouche-trous. »
Rappelons que 93 % du personnel enseignant affirme que la relation pédagogique entre une personne enseignante et ses élèves sera toujours de meilleure qualité en présentiel qu’en ligne, et ce, peu importe le type d’enseignement en ligne utilisé.